Titre | La reconfiguration des universités selon l'OCDE. | |
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Auteur | Pierre Milot | |
Revue | Actes de la recherche en sciences sociales | |
Numéro | no 148, juin 2003 Entreprises académiques | |
Rubrique / Thématique | Entreprises académiques |
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Résumé | La reconfiguration des universités selon l'OCDE. Économie du savoir et politique de l'innovation Depuis la parution, en 1996, d'un rapport de l'OCDE intitulé L'Économie fondée sur le savoir, le cadre analytique de « l'économie du savoir » a été standardisé dans l'ensemble du discours des organisations internationales et des pouvoirs publics. Associée très étroitement à la notion de «nouvelle économie», cette théorie est progressivement devenue le paradigme des politiques publiques des pays de l'OCDE, et plus particulièrement de leurs «politiques de l'innovation». Le caractère performatif de ce cadre conceptuel s'inscrit dans une stratégie internationale de reconfiguration majeure de la place des universités dans le contexte de la mondialisation de la production, de la diffusion et de l'utilisation des connaissances. La «nouvelle production du savoir » proclame (malgré les multiples désaccords dont cette théorie fait l'objet) que la standardisation des « systèmes nationaux d'innovation » (reliant entreprises, universités et gouvernements) serait nécessaire : elle permettrait la stabilisation du marché de l'emploi par l'éducation et la formation adéquate du « personnel hautement qualifié » de plus en plus indispensable à la croissance économique des pays industrialisés. Plutôt que de chercher à mesurer les conséquences induites par les nouveaux arrangements institutionnels, et tenir compte des conflits de légitimité pouvant en résulter, les rapports de l'OCDE se limitent trop souvent à rendre compte d'un nombre restreint de « pratiques exemplaires » servant de vitrine à « la politique de l'innovation » des pouvoirs publics. | |
Résumé anglais | Reconfiguring the universities according to the OECD. Knowledge-based economy and innovation policy Since the publication in 1996 of an OECD report "The Knowledge-Based Economy", the analytical set forth in this report has generally been standardized the discourse of international organizations and authorities. Closely associated with the notion of the economy", this theory has gradually become the for OECD countries' public policy and more particularly their "innovation policies". The performative character this conceptual framework is part of an international strategy to reconfigure the place of universities in the context the globalization of the production, diffusion and of knowledge. The "new knowledge-production theory" proclaims (despite the ample disagreements it has sparked) that the standardization of "national systems of innovation" (linking firms, universities and governments) is a necessity: it would enable stabilization of the job market through education and adequate training of the "highly qualified personnel" evermore indispensable to the economic growth industrialized countries. The analysis of universities proposed by the OECD is all too often limited to accounting for a small number of "exemplary practices" serving to showcase public authorities' "innovation policies". But this is done without the consequences of these "institutional arrangements" | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_2003_num_148_1_3323 |