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Titre Entre le pittoresque et l'érudition. L'idée de l'Inde en France (1760-1830)
Auteur Massimiliano Vaghi
Mir@bel Revue Annales historiques de la Révolution française
Numéro no 375, janvier-mars 2014 Les Indes Orientales au carrefour des Empires
Rubrique / Thématique
Articles
Page 49-68
Résumé La seconde moitié du XVIIIe siècle est un tournant pour ce qui concerne l'intérêt des élites françaises pour le monde indien. D'un côté on voit les dernières influences de la pensée universaliste des Lumières se mêler aux premières réflexions des orientalistes ante litteram, et, de l'autre, une attention particulière est portée au scénario géopolitique du subcontinent, où on peut assister aux derniers épisodes de la centenaire rivalité coloniale franco-anglaise. À cette époque la connaissance de l'Inde, soit de sa politique, soit de sa société, pour être considérée sérieuse doit se fonder sur l'expérience directe. Une sorte de méthodologie « pratique », qui est fort différente tant de celle employée par la quasi-totalité des érudits de l'Âge Moderne (dont la connaissance de l'Inde se fondait presque entièrement sur les récits et les mémoires de voyageurs et de missionnaires), que de celle qui sera élaborée par les orientalistes à partir du XIX e siècle, quand de nouvelles sources documentaires permettront des approches scientifiques différentes de la société indienne.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The second half of the eighteenth century represented a turning point in the interest of French elites for the Indian world. The last influence of the universalist thought of the Enlightenment came to be mingled with the first reflections of orientalists, before these even existed. And no less apparent was the spectacle of geopolitical conflict in the subcontinent, part of a century-long colonial rivalry between France and Britain. The political as well as the social knowledge of India at the time was held to be serious only if it derived from direct experience. A kind of « practical » methodology emerged, significantly different not only from that used by virtually all scholars of the Modern Age, whose knowledge of India was based almost entirely on the accounts and memoirs of contemporary travelers and missionaries, but also from that developed by orientalists beginning in the nineteenth century, when new documentary sources allowed for a more scientific approach to the study of Indian society.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_375_0049