Titre | Le paradoxe du féminisme ambiant | |
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Auteur | Véronique Nahoum-Grappe | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 70, 2014 Le XXe siècle saisi par la communication. Vol. 1 : Les révolutions de l'expression | |
Rubrique / Thématique | II. Acteurs et marqueurs de l'espace public |
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Page | 93-99 | |
Résumé |
Il s'agit de penser l'histoire du féminisme en tant que mouvement social, culturel et politique, du point de vue de l'ethnologie. Ses avancées au cours du XXe siècle sont exceptionnelles, liées aux progrès général de la démocratisation des sociétés et à l'émergence d'une classe moyenne relativement aisée consommatrice de biens et d'échanges de communications. Petit à petit, les libertés des femmes se sont accrues dans tous les domaines : voter, travailler, hériter, entrer en politique, dans une carrière sportive ou dans l'armée, avoir accès aux savoirs, à la maîtrise de ses choix sexuels, conjugaux et à celle de sa fécondité. Dans le même temps, les productions d'images collectives mettent en scène le corps féminin comme l'un de ses objets privilégiés, tant dans les publicités que dans les productions culturelles de grande consommation. Quant au droit, elle est de plus en plus « comme » lui ; quand aux images, les figures de la féminité les plus stéréotypées triomphent sur les écrans hantés par la présence permanente de la Belle Femme, dans la publicité par exemple. Pour l'ethnologue, la question du féminisme ne peut éluder celle du féminin. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The paradox of contemporary feminism Our aim here is to bring an ethnological perspective to the history of feminism as a social, cultural and political movement. The remarkable achievements of feminism in the 20th century were linked to overall progress in democratising society and the emergence of a relatively affluent middle class of consumers, of both goods and communication. Little by little, women's freedoms expanded into all walks of life : voting, working, inheritance, political activity, sports, army careers, access to knowledge and control over their sexual, marriage and child-bearing choices. At the same time, however, the production of collective imagery put the spotlight on the female body as one of its preferred objects, whether in advertising or in mass-marketed cultural offerings. In law, “she” increasingly resembles “he”, but in images, the most stereotypical representations of femaleness reign supreme on every screen, where the shadow of the Belle Femme is ever-present. To an ethnologist, the question of feminism cannot evade the question of femaleness. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_070_0093 |