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Titre Towards the German model? : Spitzenkandidaten and European Elections 2014
Auteur Oliver Höing, Johannes Müller Gómez
Mir@bel Revue L'Europe en formation
Numéro no 373, juillet 2014 Euroscepticisme et élections européennes de 2014
Rubrique / Thématique
Dossier : Euroscepticisme et élections européennes de 2014
Page 45-65
Résumé Les élections européennes de 2014 marquent une tentative historique pour accroître la transparence de l'élection de la Commission européenne. Les ambiguïtés constitutionnelles dans les traités de Lisbonne ont encouragé les partis européens à nommer les principaux candidats, le soi-disant ‘Spitzenkandidaten', pour le poste de président de la Commission. L'élection de Jean-Claude Juncker par le Conseil européen a été considérée par certains comme “le jour où est advenu le parlementarisme de l'UE”.Le terme ‘Spitzenkandidat' indique une compréhension spécifique du parlementarisme qui est proche du système politique allemand. Le parlementarisme de l'UE est, cependant, encore différent de la plupart des contextes nationaux. Cet article analyse les implications politiques et institutionnelles de la nouvelle procédure de nomination. Bien que le Parlement européen soit souvent considéré comme un gagnant vis-à-vis du Conseil européen, ce sont les partis politiques au sein du PE qui bénéficient probablement le plus de candidatures Spitzenkandidaten lors d'élections futures.Notre argument est que la personnalisation de la campagne électorale n'offre pas de meilleurs choix politiques sur l'éventail gauche-droite pour l'électorat, comme il a été initialement souhaité. L'augmentation simultanée de votes pour les partis eurosceptiques oblige les partis pro-européens à coopérer plus étroitement et donc à prendre des décisions dans une coalition toujours plus large. De même que dans d'autres ‘démocraties de consensus', le vote aux élections parlementaires influence par conséquent – au mieux – le choix du chef de l'exécutif. Il n'influence pas, cependant, la composition exacte de la Commission, ni le programme politique qu'elle exécute. Cela est et restera le résultat de négociations complexes entre les multiples acteurs européens et nationaux.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The 2014 European elections mark a historic attempt to increase the transparency of the election of the European Commission. Constitutional ambiguities in the Lisbon Treaties encouraged European parties to nominate leading candidates, the so-called ‘Spitzenkandidaten', for the position of the Commission President. The election of Jean-Claude Juncker by the European Council was coined by some as “the day we got EU parliamentarianism”.The term ‘Spitzenkandidat' indicates a specific understanding of parliamentarianism which is close to the German political system. EU parliamentarianism is, however, still different from most national settings. This paper analyses the political and institutional implications of the new nomination procedure. Although the European Parliament is often considered a winner vis-à-vis the European Council, it is the political parties within the EP that probably benefit the most from nominating Spitzenkandidaten in future elections. We argue that the personalization of the election campaign does not offer better policy choices on a left-right scale for the electorate, as it was initially desired. The simultaneous increase of votes for Eurosceptical parties forces the pro-European parties to cooperate more closely and thus to take decisions in an ever broader coalition. Similar to other ‘consensus democracies', voting in parliamentary elections thus influences – at best – the choice for the chief executive. It does not, however, influence the exact composition of the Commission nor the policy platform it runs on. This is still and will remain a result of complex negotiations among multiple European and national actors.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EUFOR_373_0045