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Résumé |
Dans cette étude, nous reconsidérons la question de la moindre productivité scientifique des femmes, souvent désignée comme celle du « gender gap » ou du « productivity puzzle » par les économistes et sociologues de la science. Après une revue critique des travaux empiriques sur cette question, nous présentons les résultats d'une analyse économétrique conduite en parallèle sur deux échantillons de panels représentatifs des chercheurs en physique du cnrs et des enseignant-chercheurs en physique des universités françaises. Nous observons que, dans les deux cas, la productivité des physiciennes en termes de publication est largement inférieure, d'environ un tiers en moyenne, par rapport à celle de leurs collègues masculins. Nous concluons cependant que cette différence de productivité disparaît pour le cnrs et qu'elle s'inverse même pour les universités quand nous tenons compte de plusieurs facteurs, notamment ceux liés à des chances inégales de promotion et à des discontinuités notables dans les publications, qui peuvent refléter de forts engagements familiaux.
JEL Codes : C23, I23, J40 |