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Titre Le service n'est pas un produit : quelques implications pour l'analyse économique et pour la gestion
Auteur Jean Gadrey
Mir@bel Revue Politiques et management public
Numéro vol. 9, no 1, mars 1991
Rubrique / Thématique
Articles
Page 1-24
Résumé Cette contribution développe l'idée suivante : penser les services en utilisant le paradigme -au sens linguistique- associé aux termes de produit et de productivité est aujourd'hui dans de nombreux cas un "obstacle épistémologique" à leur analyse économique et à leur gestion efficace. Cette idée est volontairement provocatrice et l'on envisagera les limites d'une telle provocation. Mais l'observation du fonctionnement et des critères d'efficience de nombreuses activités tertiaires, menée ces dernières années, nous conduit à soutenir la thèse d'un nécessaire dépassement de l'industrialisme et du productivisme comme condition de développement de l'analyse et de la gestion des services. Cette thèse s'oppose donc clairement aux idées et aux pratiques de la transposition, selon lesquelles les services seraient simplement en attente de leur propre industrialisation, par un double mécanisme d'introduction de technologies (notamment informatiques) et de normalisation voire dmobjectivationm du service, visant soit à lui donner une forme de produit tangible, susceptible d'être acheté et consommé comme un bien industriel, soit à produire le service en série selon des protocoles standardisés. De telles situations d'objectivation et de standardisation existent et elles sont souvent importantes dans la recherche de gains d'efficience. Mais, d'une part, elles n'empêchent pas le développement simultané de services individualisés non standardisés, et d'autre part, comme nous le verrons, il subsiste bien des différences entre un produit industriel et un service rendu selon des procédures en partie reproductives.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1991_num_9_1_2973