Titre | Les états nationaux ont-ils encore la maîtrise de leur politique de la recherche et de la technologie ? | |
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Auteur | Michel Callon, Philippe Larédo | |
Revue | Politiques et management public | |
Numéro | vol. 9, no 2, juin 1991 | |
Rubrique / Thématique | III - Les politiques publiques |
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Page | 257-275 | |
Résumé |
Depuis plusieurs années se sont développées de nouvelles formes d'intervention des pouvoirs publics dans le domaine de la recherche et de la technologie. L'Etat se contente de moins en moins du seul soutien à la recherche académique. Il n'hésite pas à rentrer dans les contenus pour financer de manière sélective certains thèmes ou domaines ; il organise les interactions entre le monde universitaire et l'univers industriel, en favorisant l'émergence de réseaux de collaboration qui vont souvent jusqu'aux usagers eux-mêmes. L'étude empirique détaillée, consacrée à l'impact des programmes de recherche communautaires, confirme cette évolution. Les interventions dans le domaine du nucléaire et de l'environnement correspondent au modèle traditionnel : les financements vont presqu'exclusivement à des organismes publics. D'autres programmes, comme Esprit et Matériaux, contribuent à l'inverse à faire émerger de nouvelles formes de coordination entre la science et l'industrie. Les deux notions de recherche technologique de base et de réseaux technico-économiques sont utilisées pour décrire cette évolution. A terme, celle-ci peut contribuer à affaiblir les prérogatives de l'Etat national qui pourrait très bien se contenter de soutenir la recherche de base, en laissant la CCE et les régions développer les réseaux technico-économiques. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1991_num_9_2_3003 |