Titre | La gestion des évaluations : cinq leçons de l'expérience canadienne | |
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Auteur | Jean-Yves Bion, Kenneth Cabatoff | |
Revue | Politiques et management public | |
Numéro | vol. 10, no 4, décembre 1992 | |
Rubrique / Thématique | Rubrique Innovations et développements dans le management des organisations publiques |
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Page | 123-140 | |
Résumé |
Depuis janvier 1990, la France dispose d'un dispositif national d'évaluation des politiques ; plusieurs administrations régionales ou départementales s'intéressent aussi à l'évaluation. En se référant aux pratiques en cours depuis une dizaine d'années dans l'administration fédérale canadienne, cette communication se propose de répertorier certaines difficultés rencontrées dans la gestion des évaluations et d'examiner diverses résistances opposées à la diffusion de ces pratiques.
En premier lieu, ainsi que l'avait énoncé le rapport "Evaluer les politiques publiques", des mesures devraient tendre en France à rendre les politiques publiques évaluables. Un second préalable pour l'exercice d'évaluation consiste à bien définir des angles d'examen privilégiés et à préciser l'objet de l'évaluation. Les questions essentielles concernent la pertinence et l'impact des politiques.
Pour l'évaluation qui se situe dans une perspective d'aide à la décision, comment être utile à plusieurs niveaux de décision simultanément ? De ce point de vue, la pratique de l'étude préparatoire à l'évaluation mise au point dans l'administration fédérale canadienne revêt un intérêt tout particulier pour l'articulation de l'évaluation et de la décision.
Enfin, dans chaque situation, il importe de clarifier dans quel champ de pouvoir s'inscrit l'évaluation. Les réactions des acteurs dépendront bien évidemment de la position de ces derniers dans le système d'acteurs. Les "gestionnaires" de la politique évaluée pourront refuser de collaborer, ou s'efforcer de faire glisser l'objet de l'évaluation vers des domaines plus anodins. A contrario, les acteurs dominants pourront chercher à détourner l'évaluation à leur profit, soit pour prendre le contrôle d'autres acteurs, soit pour légitimer leur action.
Les résistances des "évalués" sont à la mesure du caractère inquiétant des questions posées. Or, en fonction de qui les pose, les questions peuvent être considérées par les acteurs de la politique évaluée comme menaçantes ou enrichissantes. Ainsi l'évaluation, en fonction du contexte où elle s'inscrit, pourra être occasion d'apprentissage pour les acteurs ou nouvel instrument de contrôle. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1992_num_10_4_3083 |