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Titre Providing a municipal infrastructure: how did Paris and Milan finance their water and sanitation infrastructure (1853-1925) ?
Auteur Olivier Crespi Reghizzi
Mir@bel Revue Flux
Numéro no 97-98, juillet-décembre 2014 L'eau urbaine en Europe et en Amérique du Nord : origines et développements
Rubrique / Thématique
L'eau urbaine en Europe et en Amérique du Nord : origines et développements
Page 44-59
Résumé Les Services Publics d'Eau et d'Assainissement (SPEA) sont fortement capitalistiques, particulièrement dans la phase initiale d'expansion des réseaux. Comment les villes européennes ont-elles financé les infrastructures urbaines d'eau et d'assainissement dans la phase initiale de création de SPEA « modernes »? Quels ont été les instruments financiers mobilisés pour couvrir les importants coûts d'investissement sur le court terme? Qui a été le payeur de long terme? Cet article analyse comparativement l'histoire du financement des SPEA à Paris et à Milan depuis leur création comme services « modernes », au milieu du XIXe à Paris et en 1888 à Milan, jusqu'en 1925. L'analyse est basée à la fois sur la littérature existante et sur des sources primaires de données (en particulier les comptes annuels de chacune des deux municipalités).Dans les deux villes, les SPEA se développèrent sous maîtrise d'ouvrage municipale. Une infrastructure complexe fut réalisée à Paris car l'eau disponible localement n'était pas de qualité suffisante. Cet ensemble d'infrastructures incluait des canaux et des aqueducs gravitaires, des réseaux d'eau et des collecteurs d'assainissement, des stations de potabilisation et des champs d'épandages. Au contraire, la ville de Milan possédait une nappe phréatique abondante et, de ce fait, seule une infrastructure plus basique fut nécessaire.Cet article identifie et décrit la grande variété des modalités de financement qui furent utilisées: budget municipal – impôt général, partenariats publics-privés, obligations municipales et outils de captation de la plus-value foncière. L'équilibre financier du SPEA est analysé. L'allocation des coûts sur le long terme est également discutée. Les caractéristiques des emprunts (taux fixe et longue maturité), l'inflation et les mécanismes de captation de la plus-value foncière ont permis d'absorber une partie significative des coûts d'investissement.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Water and sanitation services (WSS) are highly capital intensive, particularly in the networks' expansion phase. How was water and sanitation infrastructure financed in European cities in the early phase of ‘modern' WSS' creation? What were the financing tools implemented to cover the huge short term investment costs? Who were the final end-payers in the long term? This paper analyzes and compares the financing history of WSS in Paris and Milan from their creation as ‘modern' services (mid-19th century in Paris, 1888 in Milan) until 1925. The analysis is based both on existing literature and on primary sources (particularly the annual financial reports of both municipalities).In both cities, WSS were developed by the municipality. In Paris clean water was not easily available locally and so complex infrastructure was built : canals, long-distance aqueducts, water supply networks and sewers, water treatment plants, sewage farms. Conversely Milan lies on an abundant alluvial aquifer and only basic water infrastructure was required. A variety of implemented financing schemes and institutional solutions (municipal budget - fiscal resources, concession, municipal bond and land added value capture schemes) are identified and described. The financial equilibrium of the WSS is analyzed anda discussion of the long term cost allocation is made. It appears that long-term debt, inflation and land added value capture mechanisms played key roles in absorbing a major part of the investment costs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX_097_0044