Titre | Savoirs et savoir-faire partagés : l'évolution de l'hydraulique urbaine à Montréal au XIXe siècle | |
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Auteur | Dany Fougères | |
Revue | Flux | |
Numéro | no 97-98, juillet-décembre 2014 L'eau urbaine en Europe et en Amérique du Nord : origines et développements | |
Rubrique / Thématique | L'eau urbaine en Europe et en Amérique du Nord : origines et développements |
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Page | 88-100 | |
Résumé |
Malgré sa taille modeste au XIXe siècle, la ville de Montréal a été choisie par les ingénieurs pour expérimenter un système d'approvisionnement en eau, autorisé par la Couronne britannique dès 1798. À l'époque toutefois, des difficultés liées à l'étanchéité des conduites, à la qualité de l'eau des rivières, aux quantités insuffisantes d'eau de source apportées par le mont Royal et à l'absence de solution appropriée pour l'élimination des déchets solides, laissent le système inaccessible aux populations. Au milieu du siècle, la ville rachète la Montreal Waterworks et, ayant obtenu de la Couronne l'autorisation de financer les coûts du réseau par le biais d'impôts locaux, elle parvient à généraliser le service.Sur le plan technique, l'histoire de Montréal est à la fois spécifique au site lui-même et comparable à celle de l'ensemble des grandes villes de l'époque. Tandis que New York et Boston choisissent d'acheminer l'eau par le biais de sources de plus en plus éloignées, construisant de grands réservoirs et aqueducs, Philadelphie et Montréal choisissent au contraire de tirer partie des eaux de surface de proximité. Les premières influences sont venues d'Angleterre (en particulier avec l'introduction précoce des machines à vapeur) et d'ingénieurs américains, jusqu'à ce que la ville recrute, en 1892, un ingénieur français issu du Corps des Ponts et Chaussées : George Janin. Celui-ci avait connaissance des aqueducs de longue distance déjà adoptés à Paris, mais choisit plutôt de traiter l'eau du Saint-Laurent et, bien qu'il échouât à convaincre la ville de construire les fameux égouts ovoïdes à l'intérieur desquels il était possible de se déplacer, il réussit à mettre en œuvre un réseau d'eaux usées et leur traitement par épandage, à une époque où le traitement par les sols restait rare.À la différence des villes européennes et d'Amérique du Nord, Montréal est en conséquence impliquée dans une diversité d'institutions mises en place en réponse à des problématiques (locales, régionales ou nationales) spécifiques au domaine de l'eau. De l'observation du cas de Montréal et des villes de la côte Est, il ressort qu'il n'existe pas de solution unique à la question de l'eau, ce même si l'approche adoptée par chacune des villes étudiées est à bien des égards partagée par les autres. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Shared knowledge and know-how: evolution of urban water in 19th century in Montreal Despite its moderate size at the beginning of the 19th century, Montreal was chosen by engineers to experiment with a water supply system, authorized by the British Crown in 1798. But the difficulties of the time with sealed pipes, with the quality of the river water, with the insufficient amount of spring water on the mont Royal, and with the absence of proper solid waste disposal, kept the system out of reach of the population. In the middle of the century, the city took over the Montreal Waterworks, and after obtaining from the Crown the authorization to charge the costs of the network through local taxes, it managed to universalize the service. On the technical side, the history of Montreal is both specific to the site, and comparable to all large cities of the time. While New York and Boston chose to bring water from increasingly distant sources, building large reservoirs and aqueducts, Philadelphia and Montreal chose instead to draw on local surface water. Influences came first from England (in particular with the early introduction of steam engines), but also from American engineers, until the city hired in 1892 George Janin, a French engineer from the Corps des Ponts et Chaussées. Janin was aware of the long distance aqueducts adopted in Paris, but opted to treat the water from the Saint-Laurent and, despite not being able to convince the city to build the famous ovoid sewers which can be walked through, managed to implement the networking of waste water and its treatment by sewage farms in a time when treatment plants were rare. Alike European and North American cities, Montreal was therefore involved in this diversity of institutions set up to respond to situations (local, regional or national) specific to water. By observing Montreal's case and those of East Coast cities, it emerged that there is no single solution to the issue of water, although the approach taken by each city is in many ways shared by others. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX_097_0088 |