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Titre Une relation « dans l'intérêt de l'enfant » ? Le juge de la famille et les lieux d'accueil pour l'exercice du droit de visite
Auteur Isabelle Sayn
Mir@bel Revue Droit et société
Numéro no 33, mai 1996 Les professionnels du divorce.
Rubrique / Thématique
Dossier : Les professionnels du divorce
Page 329-340
Résumé Une enquête par entretiens effectués auprès de 18 juges aux affaires familiales permet de mieux comprendre les relations que ces magistrats ont élaborées avec les lieux d'accueil pour l'exercice du droit de visite. L'analyse des entretiens révèle un double paradoxe. Bien que les juges soient très demandeurs d'informations et disposent du pouvoir d'exiger des lieux d'accueil qu'ils fournissent les indications recherchées, ils se résolvent en général à obtenir moins d'informations qu'ils ne le désirent. Ils respectent la confidentialité que leur opposent les lieux. Corrélativement, bien que les juges prêtent une très grande autorité à leurs décisions, ils n'ont pas les moyens juridiques d'en imposer le respect aux lieux d'accueil. Ils y parviennent pourtant sans trop de difficultés. C'est que la collaboration entre magistrats et lieux d'accueil renforce l'autorité de la décision judiciaire pour aboutir au maintien des relations personnelles de l'enfant avec ses deux parents.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais A Relationship in the Best Interest of the Child ? Family Court Judges and the Use of Meeting Places for the Exercise of Visiting Rights ; Family Contact Centres. To improve the understanding of the relations elaborated between judges and family contact centres, 18 family court judges have been interviewed. An analysis of these interviews reveals a two-fold paradox : In the first place, although the judges are very anxious to obtain information and have the authority to demand that family contact centres supply them with this information, in general they content themselves with obtaining less information than the amount desired. They thus respect the arguments of confidentiality put forward by the family contact centres. In the second place, even though the judges attach great authority to their decisions, they do not dispose of the legal means to compel the family contact centres to respect them. Nevertheless, they manage to achieve this without too much difficulty. The conclusion is that the collaboration between the judges and the family contact centres strengthens the authority of the judicial decision with the purpose of maintaining the Personal relationships of the child with both its parents.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dreso_0769-3362_1996_num_33_1_1373