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Titre « Jouer collectif » dans un territoire fragmenté : L'économie politique de Marseille-Provence Capitale européenne de la culture 2013 dans la recomposition de la gouvernance urbaine
Auteur Nicolas Maisetti
Mir@bel Revue Gouvernement & action publique
Numéro no 1, janvier 2015 Varia
Rubrique / Thématique
Varia
Page 61-85
Résumé La candidature de Marseille-Provence au titre de Capitale européenne de la culture en 2013 sera interrogée pour comprendre les dynamiques actuelles de recomposition du pouvoir urbain au sein de ce territoire. On se demandera dans quelle mesure la séquence a constitué un tournant dans les interactions entre les élus et les acteurs économiques, en redistribuant les ressources d'autorité et en fondant un nouveau territoire d'action publique. À première vue, la domination des facteurs économiques sur la candidature tend à accréditer les résultats des travaux de la géographie urbaine néo-marxiste. Cependant, et conformément à la critique formulée par les approches de la gouvernance urbaine, les acteurs politiques n'ont pas été jusqu'à remettre les clés du pouvoir local aux animateurs de la chambre de commerce. Nuançant les conclusions de ces perspectives néo-institutionnalistes, en dépit des injonctions des acteurs privés, nous voudrions montrer que le « jouer collectif » n'a jamais pleinement fonctionné, ni permis de voir émerger un acteur territorial doté de capacités d'actions nouvelles. En somme, nous verrons que la division du travail politique qui a sous-tendu l'opération Capitale a certes recomposé les frontières de l'échange politique territorialisé, mais sans dépasser les conflits d'institution ou les luttes politiques structurantes du pouvoir urbain.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “Playing as a team” in a fragmented territory
The bid of Marseille-Provence to become the 2013-European Capital of Culture will be questioned to understand the current recomposition of urban power within this territory. This text will examine the prevalence of economic factors over the decision-making process of the bid. This lends credence to the neo-marxist geographical analysis. However, we will wonder if it stands as a turning point in the interactions between local elected officials and economic actors, since resources of authority and capital of legitimisation have been reallocated and a new territory for public policies enforcement founded. On the one hand, and accordingly to the urban governance approach's criticism, it occurred not to the extent that political actors gave the key of local power to the business leaders. On the other hand, and questioning some of theses neo-institutionalist findings, the “playing as a team” leitmotiv – and therefore, the “collective actor” – has not performed effectively, and show itself unable to overcome the political struggles. But, a new division of political labour has been tested at large scale during the Capital experience and has reconfigured the territorialised political exchange.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GAP_151_0061