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Titre L'usure des oppositions islamistes au Maroc
Auteur Youssef Belal
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. V, 2009 Dossier : S'opposer au Maghreb
Rubrique / Thématique
Dossier de recherche : S'opposer au Maghreb
Page 59-74
Résumé Au Maroc, il existe trois types d'oppositions islamistes confrontés à l'usure de leur stratégie politique. Le Parti de la justice et du développement (PJD) représente l'opposition de type parlementaire. Malgré son score relativement élevé aux élections législatives de 2007 et son attachement proclamé à la monarchie, le PJD n'a pas réussi à entrer au gouvernement alors qu'il voyait là l'occasion de prouver qu'il pourrait devenir un parti efficace dans la gestion des affaires publiques. Il reste cantonné à une opposition formelle qui ne remet pas en cause la monopolisation du pouvoir par la monarchie. À l'inverse, la Jamâ'a du cheikh Yasîn s'oppose frontalement à la monarchie et aux institutions officielles, mais ne parvient pas à rompre son isolement. Après avoir annoncé par ses rêves que l'année 2006 serait celle d'une « révolution », le cheikh Yasîn et sa Jamâ'a ont échoué à investir l'espace public. L'avenir politique de la Jamâ'a dépendra de sa capacité à réussir la succession du maître Yasîn en maintenant son unité. Enfin, les groupuscules terroristes, qui s'inscrivent dans un réseau global, ont échoué à tirer des gains politiques ou géostratégiques des attentats commis sur le territoire marocain.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In Morocco, there are three types of Islamist opposition subject to the exhaustion of political strategies. The Party of Justice and Development (PJD) is the parliamentary type. Although it obtained a relatively high score in the 2007 parliamentary elections and despite its claimed proximity to the Monarchy, the PJD was not invited to join the government. Its opposition is trivial and does not threaten the authority of the Monarchy. Conversely, the Jamâ'a of the sheikh Yasîn is directly opposed to the Monarchy and to official institutions, but is unable to overcome its isolation. After “predicting” through dreams that 2006 would be a year of “revolution”, Jamâ'a failed to make its presence felt in the public domain. Its political future depends on its ability to ensure the succession of master Yasîn without breaking its unity. Finally, terrorist groups linked to global networks were not able to gain political or geostrategic traction from attacks on Moroccan territory.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/506