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Titre Pouvoir et opposition en Algérie : vers une transition prolongée ?
Auteur Louisa Dris-Aït Hamadouche, Yahia H. Zoubir
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. V, 2009 Dossier : S'opposer au Maghreb
Rubrique / Thématique
Dossier de recherche : S'opposer au Maghreb
Page 111-127
Résumé Dans le système politique algérien, l'opposition organisée et structurée demeure soumise aux évolutions, blocages, avancées et reculs du régime politique en place. L'ouverture amorcée entre 1989 et 1991 a permis l'émergence d'une opposition plurielle et dynamique, s'exprimant à travers une soixantaine de « formations à caractères politiques » et des dizaines de journaux privés et publics. Sur le terrain, les débats politiques souvent intenses et contradictoires sont relayés par des manifestations et des rassemblements permettant de prendre le pouls de la rue. Cependant, le radicalisme islamiste et l'explosion de la violence terroriste ont donné aux gouvernants la possibilité de revenir sur les avancées réalisées. Au nom d'une sécurité, l'opposition a vu sa marge de manœuvre réduite. Les activités concrètes des partis sont limitées et le débat politique se résume à une dichotomie réductrice de type « dialoguiste » contre « éradicateur ». En définitive, ce sont les émeutes ponctuelles et régulières qui sont révélatrices de la forme et de l'ampleur de la contestation. Enfermée dans un système hybride, l'Algérie est tombée dans la trappe de la transition permanente.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the Algerian political system, organized and structured opposition remains subject to the changes, obstacles, progress and setbacks of the governing political regime. The opening initiated by the authorities between 1989 and 1991 resulted in the emergence of a pluralistic and dynamic opposition, able to express itself through sixty “political associations” and dozens of private and public newspapers. In practice, often intense and conflicting political debates were conveyed through demonstrations and rallies, thus providing an assessment of public opinion. Radical Islamism and the eruption of terrorist violence have offered the governing elite an opportunity to renege on the progress that had been made. In the name of security, the opposition's room for maneuver has been largely reduced. Consequently, actions on the ground have become limited and political debate boils down to a reductive dichotomy, as between “conciliators” and “eradicators”. Ultimately, the magnitude of the contestation is expressed through cyclical riots. Thus confined in a hybrid system, Algeria has fallen into the trap of the permanent transition.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/535