Titre | Tolérance et transgressivité : le jeu à somme nulle des gauchistes et des islamistes tunisiens | |
---|---|---|
Auteur | Michaël Béchir Ayari | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. V, 2009 Dossier : S'opposer au Maghreb | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : S'opposer au Maghreb |
|
Page | 183-203 | |
Résumé |
Des années 1960 aux années 1990, les cycles de contestation gauchiste puis islamiste ont conduit un certain nombre de Tunisiens devant les tribunaux. Durant cette période, l'État autoritaire tolérait une forme d'opposition alors qu'il en réprimait une autre. En ce sens, les années 2000 ressemblent aux années 1980. En effet, entre 1979 et 1981 les gauchistes ont été « amnistiés de fait » au moment où l'islam politique était réprimé pour la première fois. Par ailleurs, au milieu des années 2000, la libération des militants d'Ennahda emprisonnés et le retour individuel des activistes exilés suggèrent qu'un cycle de contestation d'un type nouveau est en plein essor. Cet article analyse le gauchisme et l'islamisme tunisien notamment sous l'angle des modalités de socialisation politique de leurs militants. Il a pour but de rappeler que ces deux formes d'opposition se sont succédé s'échangeant tolérance contre transgressivité et transgressivité contre tolérance. Aussi, émet-il l'hypothèse que dans les années 2000, l'État tunisien cherche des alliés pour faire face à un nouvel ennemi, à bien des égards difficile à observer. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
From the 1960s to the 1990s, the cycle of protest followed by Islamist challenge has brought a number of Tunisians before the courts. During this period, the authoritarian state allowed some form of opposition while repressing another. In this sense, the 2000s look like the 1980s. Indeed, between 1979 and 1981 leftists were effectively amnestied while political Islam was suppressed for the first time. Moreover, in mid 2000s, the release of jailed Ennhada militants and the return of exiled activists suggest that a protest cycle of a new kind is under way. This article analyzes leftist tendencies and Tunisian Islamism especially in terms of the modalities of activist political socialization. Its purpose is to recall that these two forms of opposition have succeeded against transgressive behaviour, exchanging tolerance and disobedience. The paper further advances the hypothesis in the 2000s, the Tunisian state is seeking allies to face a new enemy, a trend which is in many ways difficult to observe. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/569 |