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Titre Alliances bénies en Algérie : nouveaux liens maritaux en Islam
Auteur Abderrahmane Moussaoui
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. VI, 2010 Dossier : Sexe et sexualités au Maghreb. Essais d'ethnographies contemporaines
Rubrique / Thématique
Dossier de recherche : Sexe et sexualités au Maghreb : essais d'ethnographies contemporaines
Page 79-98
Résumé La pratique d'une nouvelle forme de mariage dit zawâdj-al-misyâr s'est répandue dans les pays musulmans, au sein des couches urbaines moyennes et aisées.Cette forme d'union que l'on peut traduire par « mariage du passant » (parce que le mari se déplace – yasîr – chez sa femme et ne réside pas avec elle) est une union matrimoniale dans laquelle la femme, par une clause explicite du contrat de mariage, dispense son mari de la cohabitation permanente et de sa prise en charge matérielle. En Algérie, comme dans beaucoup de pays sunnites, cette forme de mariage apparaît comme une manière d'assouplir la règle matrimoniale pour l'adapter aux réalités du vécu. Une telle réinvention de la tradition apparaît également comme une manifestation concrète des débats et des luttes de leadership entre chiisme et sunnisme. Car, comme dans le zawâdj al-mut`a (chiite), le zawâdj-al-misyâr apparaît principalement comme un moyen de vivre sa sexualité en adéquation avec des convictions (devenues obsessionnellement) culpabilisantes et un environnement sourcilleux quant à la question du licite et de l'illicite.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The practice of a new kind of marriage called zawâdj-al-misyâr has spread in Muslim countries, among urban middle and upper classes. In Algeria, as in many Sunni countries, this form of marriage, which can be translated as “passerby's marriage” is seen as a way to relax marital rules and adapt them to the reality of everyday life. Such a reinvention of tradition also appears as a concrete manifestation of the debates and struggles for leadership between Shi'ism and Sunnism. Indeed, like zawâdj al-mut`a (the famous Shiite « pleasure mariage »), the zawâdj-al-misyâr practice appears primarily as a way to live one's sexuality in accordance with one's (now obsessively) guilt-inducing beliefs and a thorny environment concerning the issue of lawful and unlawful.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/816