Titre | Les réseaux transsahariens de la traite de l'or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle | |
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Auteur | Roger Botte | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. VII, 2011 Dossier : Sahara en mouvement | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : Sahara en mouvement Le Sahara dans l'histoire |
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Page | 27-59 | |
Résumé |
Du VIIIe au XIe siècle, sous l'impulsion des Berbères ibâdites, le commerce transsaharien de l'or et des esclaves prend son essor. Les Berbères mettent en place un vaste « écran schismatique » grâce à la création de grandes cités commerciales : Zawîla, Wârgla, Tâhert, Sijilmâsa, etc. Ils détiennent le monopole sur les trois grands faisceaux de routes transsahariennes nord-sud reliant le Maghreb à l'Afrique. Simultanément, une chaîne ininterrompue de communautés juives épouse presque parfaitement l'arc schismatique ibâdite. L'organisation des flux commerciaux impliquait l'existence d'États ou de villes marchandes aux débouchés nord et sud de chaque axe transsaharien et une complémentarité mutuelle irremplaçable entre produits du Nord et du Sud. Les problèmes logistiques auraient sans doute compromis ce commerce s'il n'y avait eu des oasis-relais entre le Soudan et le Maghreb. Des indices convergents dessinent une traite déjà bien affirmée dès le milieu du VIIIe siècle, mais les sources restent discrètes sur le nombre d'esclaves déportés et leur utilisation. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The trans-Saharan gold and slave trade developed between the eighth and eleventh centuries, under the leadership of Ibadi Berbers. Berbers set up a large “schismatic screen” by creating large commercial cities: such as Zawîla, Wârgla, Tâhert, Sijilmâsa etc. They had a monopoly over the three main North-South trans-Saharan routes linking the Maghreb to Africa. Simultaneously, an unbroken chain of Jewish communities settled almost exactly along the Ibadi schismatic arch-shaped path. The organization of trade flows required the existence of States or market towns at the north and south ends of each trans-Saharan axis as well as irreplaceable mutual complementarity between products from the North and those from the South. Logistical problems may have compromised the trade if it hadn't been for the existence of oases between Sudan and the Maghreb. Signs converge to reveal that a slave trade was already in place by the mid-eighth century, but sources are discrete as to the number of slaves deported and their use. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/1106 |