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Titre From Friends to Enemies: Negotiating nationalism, tribal identities, and kinship in the fratricidal war of the Malian Tuareg
Auteur Georg Klute
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. VII, 2011 Dossier : Sahara en mouvement
Rubrique / Thématique
Dossier de recherche : Sahara en mouvement
 Marges et centres
Page 163-175
Résumé Cet article traite de la façon dont la rébellion touarègue a utilisé la notion d'amitié. Les Touaregs qui vivaient en exil se désignaient les uns les autres comme « amis », moyen politique de renforcer l'unité d'une utopique nation touarègue encore à venir. Les choses changèrent radicalement au début des années 1990, lorsque ce qu'il est convenu d'appeler la rébellion touarègue éclata, après le retour au Mali et au Niger des Touaregs exilés en Algérie et en Libye. Aux liens d'amitié qui avaient traversé les frontières interethniques et intra-ethniques, se substitua alors l'affirmation d'identités ethniques et mêmes tribales. Dans le contexte de conflits violents comme la rébellion touarègue, les liens d'amitiés unissant certains membres de groupes devenus hostiles ont du mal à se maintenir. L'article entend montrer que l'amitié n'est pas seulement une notion relationnelle, mais aussi une notion politique. De la même manière que la parenté, la consanguinité, ou la revendication d'une ascendance commune, elle peut servir à légitimer la construction de liens politiques, d'alliances ou de relations hostiles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article deals with the notion of friendship in the Tuareg resistance movement. Among Tuareg migrants, friendship terms were mainly used as a political means aiming to strengthen the unity of an imagined, but still utopian Tuareg nation. This changed dramatically in the course of the so called Tuareg rebellion that broke out after thousand of migrants had come back to Mali and Niger from Algerian and Libyan exile in the beginning of the 1990s. Friendship ties which had cut across interethnic and intraethnic boundaries were replaced by ethnic and even tribal identities during the fights. In the context of violent conflicts, like the Tuareg rebellion, friendship bonds which cut across identities of the respective warring parties seem to be rather difficult to maintain. It is argued that friendship is not only a relational term, but a political term as well. In much the same way as kinship, consanguinity, or descent, it may be used to legitimise political relation-building, alliances or hostile relationships.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/1191