Titre | Les nouveaux modes de gestion de la proximité euromaghrébine | |
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Auteur | Jean-Robert Henry | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. IX, 2013 Dossier: Le Maghreb avec ou sans l'Europe ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : Le Maghreb avec ou sans l'Europe ? Le partenariat euro-maghrébin |
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Page | 39-56 | |
Résumé |
La crise dans laquelle est plongé depuis près de cinq ans le système euro-méditerranéen invite à repenser la question des relations euromaghrébines. Celles-ci n'avaient pas été privilégiées ni distinguées par le Processus de Barcelone dont le premier objectif était d'accompagner le processus de paix au Moyen-Orient. Or, toute gestion des rapports entre le Maghreb et l'Europe doit prendre en compte la proximité des sociétés du nord et du sud de la Méditerranée occidentale et leur exceptionnelle imbrication économique, humaine et culturelle.Aujourd'hui, l'Union européenne ne se désintéresse pas du Maghreb, mais l'enlisement de sa politique méditerranéenne et sa faible réactivité au « printemps arabe » laissent de plus en plus le champ libre aux stratégies nationales, avec des logiques plus concurrentielles que convergentes. Alors, par exemple, que l'Allemagne joue surtout du levier économique pour élargir son influence, la France de François Hollande mobilise des leviers diplomatiques et militaires pour reprendre l'initiative au Maghreb et dans tout le Nord-ouest africain, en écartant les aspects les plus contestables de l'action du quinquennat précédent.Sur le plan multilatéral, la défaillance du partenariat euro-méditerranéen favorise une réactivation du dialogue 5 + 5, à travers lequel les pays riverains de la Méditerranée occidentale s'efforcent de renforcer leurs relations bilatérales et transnationales et d'inscrire dans la durée une coopération sous-régionale élargie aux questions sécuritaires. Ce faisant, le « 5 + 5 » contribue indirectement à la relance de l'Union du Maghreb arabe. À ces stratégies nationales et multilatérales, il faut ajouter le rôle croissant des stratégies, moins visibles mais réelles, des acteurs civils, individuels ou organisés, dans la construction humaine de l'espace sous-régional. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
As the Europe-Mediterranean system has been enduring a crisis for nearly five years, one must reassess the relationship between Maghreb and Europe. This was not put forward in the Barcelona process whose first target was to go along with Middle-East peace process. Yet any management of the actual relationship between Maghreb and Europe must take into account the proximity between North and South Western Mediterranean societies as well their economical, human and cultural interlinking. Whereas the European Union's Mediterranean politics has been deadlocked and slow to react to the “Arab spring”, national strategies have more and more a free hand to compete with each other. While Germany moves economic leverage to broaden influence, François Hollande France moves diplomatic and military leverage to take back initiative in North and North-West Africa, putting aside the most questionable aspects of previous French president's action. As regards multilateral relationships, the failure of Europe-Mediterranean partnership fosters “5+5” dialogue, through which West-Mediterranean rimming countries try to strengthen bilateral and transnational relationships and to extend sub-regional cooperation imbued with security concerns. So doing, the “5+5” system indirectly helps restart the Union of Arab Maghreb. Furthermore, individual or organized civil actors also play a part in building the regional field. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/1831 |