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Titre Femmes tunisiennes et partage successoral
Auteur Nadia Omrane
Mir@bel Revue Confluences Méditerranée
Numéro no 38, été 2001 Démocratisation et replis identitaires
Rubrique / Thématique
Actuel
Page 87-93
Résumé Le leader Habib Bourguiba (97 ans), qui fut le Combattant Suprême de la libération nationale, n'en finit pas de s'éteindre. Les femmes tunisiennes perdront en lui l'autorité charismatique qui, à l'indépendance, fit progresser leur condition par la promulgation d'une législation très émancipatrice. D'autres dispositions (1959, 1966, 1981, 1993) sont venues l'améliorer. En dépit de carences et malgré quelques controverses, il s'agit d'une législation très globalement positive et qui n'a pas son égale dans le monde arabo-musulman. Les récentes manifestations qui ont opposé au Maroc le mouvement démocratique, revendiquant une réforme du code de la famille, à des centaines de milliers d'islamistes, hommes et femmes, réclamant sa conservation, soulignent les inestimables privilèges des femmes tunisiennes. Mais le premier président de la République tunisienne hésita à transgresser la règle musulmane fondant l'inégalité des filles et des garçons devant le partage successoral. Un débat s'ouvre aujourd'hui en Tunisie sur cette question tandis qu'au sommet de l'Etat est réaffirmé régulièrement le souci de garantir davantage les droits des femmes. Ira-t-on jusqu'à compléter l'héritage inachevé de Bourguiba ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_038_0087