Titre | De la révolte à la réforme : rébellions musulmanes à l'ordre colonial en Asie du Sud-Est (1820-1930) | |
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Auteur | Rémy Madinier | |
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique | |
Numéro | no 126, 2015 Rebelles à l'ordre colonial | |
Rubrique / Thématique | DOSSIER |
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Page | 35-53 | |
Résumé |
Au-delà de la grande variété et de l'enchevêtrement des registres religieux de la révolte, trois grandes phases successives peuvent être distinguées dans les rébellions islamiques d'Asie du Sud-Est. Les premières furent avant tout des mouvements de résistance à l'avancée de l'ordre colonial, au cours d'un long XIXe siècle qui vit les prétentions européennes sur ces territoires se transformer en contrôle effectif. Elles mobilisèrent un référent religieux, au nom d'un ordre ancien considéré comme légitime et menacé. Les secondes, plus populaires et moins organisées, naquirent de l'échec des précédentes et articulèrent, autour de thèmes millénaristes, une contestation du ralliement des élites à cette domination européenne. À l'orée du XXe siècle, un nouveau type de rébellion vit le jour : il procédait d'un retournement des valeurs proclamées par l'Occident en faveur de l'émancipation des peuples dominés. Ce nationalisme fut nourri de diverses idéologies et le réformisme musulman, concordisme de combat, en constitua la déclinaison islamique. Aux révoltes armées succéda, après la Première Guerre mondiale, un mouvement politique, éducatif et social qui, pour l'essentiel, troqua une lutte armée trop inégale contre une résistance politique, intellectuelle et culturelle exploitant habilement les contradictions de l'associationnisme colonial. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://chrhc.revues.org/4100 |