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Titre L'autobiographie romancée d'un aventurier en politique : Sans patrie ni frontières, de Jan Valtin
Auteur Constance Margain
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 126, 2015 Rebelles à l'ordre colonial
Rubrique / Thématique
CHANTIERS
Page 141-159
Résumé Richard Krebs (1905-1951), alias Jan Valtin, a été un marin communiste et syndiqué allemand. Son récit, Sans patrie, ni frontières, qu'il présente comme une autobiographie, est paru aux États-Unis en janvier 1941. Différents éléments constituant la trame du livre ne concordent pas avec l'objectivité historique. Dans cette autobiographie romancée, Valtin s'octroie une vie d'exception qui le dégage de l'anonymat du simple militant. Quel fut le rôle politique réel de Richard Krebs ? À la lecture des sources et des analyses qui ont été faites sur cet ouvrage, on remarque que Krebs mêla à sa propre expérience au sein de l'Internationale des gens de la mer (ISH), syndicat dirigé par le Profintern, des colportages et récits trouvés dans les journaux de l'époque ou des histoires entendues. L'exagération, qui est présente tout au long du récit, est-elle une forme narrative ou la transformation du narrateur en héros ? L'ouvrage de Jan Valtin doit être compris comme celui d'un marin allemand pris dans la tourmente de l'Allemagne des années vingt et trente. Son ascension et ses responsabilités sont à mettre en parallèle avec la création, le 3 octobre 1930, de l'Internationale des marins et dockers (IMD en français), à Hambourg. De communiste convaincu, Richard Krebs devint un agent de la Gestapo tandis que sombrait, avec l'avènement du régime nazi, l'Allemagne comme centre opérationnel du mouvement communiste mondial.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://chrhc.revues.org/4179