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Titre Histoire d'histoires, histoire d'images
Auteur Dominique Heches
Mir@bel Revue Amerika
Numéro No 3, 2010 La Mémoire et ses représentations esthétiques en Amérique latine /2
Rubrique / Thématique
Mémoire et image
Résumé La Historia Oficial, 1985, de Aida Bortnik et Luis Puenzo, raconte un pan sanglant de l'histoire argentine. Historias mínimas, 2002, de Carlos Sorín, conduit le spectateur sur les routes de Patagonie. De Buenos Aires à la Patagonie, de la dictature à la démocratie, de l'enfermement à l'ouverture. La problématique à laquelle s'attache Puenzo est celle du faible décalage entre la sortie du film et les évènements racontés. Cette proximité donne du poids aux mots car il s'agit bien ici de dire l'indicible. Alicia part à la recherche de la vérité, inouïe, inimaginable et se confronte à l'inédit face aux Mères de la place de Mai. Le film montre comment l'histoire officielle est un mensonge qui se fissure pour laisser place à la mémoire et à une histoire qui n'était jusque là qu'officieuse. Puenzo s'intéresse donc à ce moment particulier, charnière entre mémoire et Histoire. Historias mínimas est-il pour autant un film amnésique de l'histoire ? Non, c'est une « action chargée de peu de matière », qui a pour cadre les paysages ouverts du sud. A la verticalité barbare de Buenos Aires s'oppose l'horizontalité apaisante de San Julian, là où tout a commencé.La Historia Oficial, 1985, directed by Aida Bortnik and Luis Puenzo, relates a blood-stained part of Argentinian history. Historias Minimas, 2002, directed by Carlos Sorin, takes the spectator along the roads of Patagonia. From Buenos Aires to Patagonia, from dictatorship to democracy, from closure to aperture.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The issue pointed out by Puenzo is about this tiny lapse between the film release and the events it relates. This proximity gives the words their whole density, because here we need to utter the unspeakable. Alicia goes in search of truth, an untold and unbelievable truth, she faces the untold with the May Square Mothers. The film shows how official history is a lie cracking up to allow memory and reveal the unofficial history, concealed up to now. Puenzo focuses on this particular moment, this hinge between memory and History.Yet, is Historias Minimas a history amnesiac film ? It isn't, it's « a plot with little substance », where action has for frame the open landscapes of the Southern territory.  Buenos Aires vertical barbarity is opposed to San Julian's horizontal peacefulness, San Julian where it all began !
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://amerika.revues.org/1521