Titre | Los Angeles dans Mulholland Drive de David Lynch | |
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Auteur | Florence Chilaud, Martin Delassalle, Aude Le Gallou, Pauline Guinard | |
Revue | Amerika | |
Numéro | No 9, 2013 Villes américaines du XXIème siècle : réalités et représentations sociales, culturelles et linguistiques | |
Rubrique / Thématique | Thématique |
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Résumé |
Los Angeles est connu pour être la ville du cinéma et l'archétype de la ville de la postmodernité qui, comme théorisé par l'Ecole de Los Angeles, est fragmentée à la fois socialement et spatialement. Face à ce double constat et à l'heure où le cinéma devient un objet d'étude à part entière de la géographie, tant culturelle qu'urbaine, il nous a semblé pertinent d'étudier Los Angeles au prisme d'une œuvre cinématographique. Mulholland Drive de David Lynch (2001) est particulièrement intéressant pour notre propos parce qu'en mobilisant un ensemble de références filmiques et spatiales du rêve hollywoodien, il donne à voir de façon postmoderne cette ville de la postmodernité : à travers les subjectivités de ses personnages, le réalisateur déconstruit le mythe pour montrer l'envers du décor. Par un jeu constant sur les lieux et la perte de repères, D. Lynch fait émerger un autre Los Angeles : loin du cadre idyllique et factice des studios, la ville apparaît comme insaisissable et invivable, en écho à la ville agonisante des théories postmodernes. Pourtant, la tension dynamique générée par les identités mouvantes des protagonistes, cette tension inhérente à la désorganisation spatiale de la ville et malgré tout unificatrice, fait encore tenir Los Angeles. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Los Angeles is known to be the archetypal city of postmodernity, which means, as theorized by the Los Angeles School, a city both socially and spatially fragmented. It is also the city of cinema and, as cinema becomes a research topic in its own right, in the field of cultural as well as urban geography, it seemed relevant to study Los Angeles through the lens of a film masterpiece. David Lynch's Mulholland Drive (2001) is particularly interesting on this point because, as it calls up a set of spatial and film references to the Hollywood dream, it shows in a postmodern way this city of postmodernity : throughout the subjectivities of his characters, the director deconstructs the myth and leads us behind-the-scenes. Constantly playing on places and the loss of landmarks, D. Lynch brings to light another Los Angeles : far from the idyllic but artificial surroundings of the studios, the city appears elusive and uninhabitable, echoing the dying city of postmodern theories. However, thanks to the dynamic tension produced by the protagonists' moving identities - a tightness inherent to the city's spatial disarray, yet unifying -, the city of Los Angeles still seems to hold together. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://amerika.revues.org/4373 |