Contenu de l'article

Titre La monstrueuse perfection : l'illustration poétique de XXY
Auteur Eva Tilly
Mir@bel Revue Amerika
Numéro No 11, 2014 Monstres et monstruosités dans les représentations esthétiques et sociales
Rubrique / Thématique
Thématique
 Monstres et monstruosités
Résumé Alex, protagoniste principal du film XXY, réalisé par Lucía Puenzo et sorti en salle en 2007, apparaît comme un type particulier de monstre. Nous nous attachons dans ce travail à proposer une analyse de ce film en en soulignant le caractère poétique et symbolique. Si la réalisatrice s'est inspirée d'une nouvelle de Sergio Bizzio qui traite de l'éveil à la sexualité d'une jeune fille qui souffre d'une « ambiguïté génitale », il nous semble que le sujet abordé dans la « recréation » cinématographique propose une perspective plus ample que celle des premiers émois sexuels d'une adolescente. Les espaces et les éléments contribuent à rappeler au spectateur la théorie de l'androgynie première de l'être humain. L'eau, aussi bien l'océan que la pluie, et les paysages côtiers jouent un rôle symbolique primordial dans la poétique de l'œuvre. Les personnages, baignés dans un camaïeu de bleus et de gris, semblent attendre un événement. Les tortues marines, omniprésentes, apparaissent comme des animaux métaphoriques dont il conviendra d'éclairer la signification. Quelle est donc la finalité de la mise en scène de ce « monstre » au sein d'un décor polysémique, au sein d'un groupe de personnages qui ne semblent exister que parce qu'il existe ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Alex, the main protagonist of XXY, the film directed by Lucia Puenzo and released in 2007 ; looks like an unusual kind of monster. This article proposes to analyse this film by looking at its poetical and symbolic load. If the film director drew her inspiration from a short story by Sergio Bizzio that deals with the sexuals awakening of a young girl who suffers from “genital ambiguity”, it seems that the topic chosen by its cinematpgraphic “recreation” offers a broader perspective than one focusing of the first sexual stirrings of a teenage girl. Spaces and elements are there to remind the viewer of the theory of the primeval androgyny of the human being. Water, just like the ocean and the rain, and the coastal landscapes, plays a seminal part in the poetics of the work. The characters, bathed in a monochrome of blues and greys, seem to be waiting for something to happen. The omnipresent turtles look like metaphorical animals whose meaning needs to be unveiled. What then is the ultimate goal of the staging of this “monster” in a polysemous environment, in the midst of a group of characters who only seem to derive their existence from hers ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://amerika.revues.org/5247