Titre | Pandémie zombie. Monstres et mystères de Luis Felipe Fabre | |
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Auteur | Nathalie Galland Boudon | |
Revue | Amerika | |
Numéro | No 11, 2014 Monstres et monstruosités dans les représentations esthétiques et sociales | |
Rubrique / Thématique | Thématique Monstres et monstruosités |
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Résumé |
Avec Poemas de terror y de misterio (Oaxaca, Almadía, 2013), quelque chose dérape et fait glisser au-delà de lui-même le champ de la poésie : alors sorte de terrain vague volontiers nocturne où se retrouve l'écriture poétique, tendue par les motifs du roman noir, entre fait divers racoleur et épisode de série B. Là, le lieu du poème est un terreau cauchemardesque où surgissent morts vivants et autres visages post-humains dans le rectangle de la page, qui est aussi celui de la pellicule filmique souvent convoquée, ou du trou en terre. Véritable archéologie de la peur qui fouille les possibilités du texte poétique à ses marges triviales, le recueil met en branle un texte-performance qui dit l'épouvante face à l'irrépressible pandémie de morts du Mexique contemporain. Nous interrogeons ici cette puissance de contagion de la terreur, qui fait de la figure du monstre la seule latence du monde. Une terreur mortifère qui se propage et gagne tout l'espace, espace intime ou tissu social déjà en décomposition, lieu du poème aussi, excavation-palimpseste, réservoir d'une nécro-écriture où irradient les hantises du présent. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In Poemas de terror y de misterio (Oaxaca, Almadia, 2013), the poetic field crumbles down, gives away and slips out of its own self – it is no longer a sort of nocturnal wasteland where the poetical writing welcomes the motifs of the Gothic novel, wavering between enticing trivial events and B series episodes. The place of the poem here becomes in turns a nightmarish ground excavating zombies and other post-human faces from the rectangular page, but also the haunting image of the film reel or the grave. Acting as an archaeologist of fear digging out the possibilities of the poetical text until its crudest margins are exposed, this collection builds a performance-text voicing the horror of modern Mexico's irrepressible death pandemic. In this article, we intend to enhance such powerfully spreading terror which only preserves the latent figure of the monster. This deadly terror spreads out, invades all spaces – from the intimate realm and the gradually decaying social space, to the place of the poem itself which appears as a palimpsest-excavation and the source of a necro-writing radiating the obsessive fears of the present. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://amerika.revues.org/5455 |