Titre | « Toujours plus pratiquantes ». La permanence du dimorphisme sexuel dans le catholicisme français contemporain | |
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Auteur | Claude LANGLOIS | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 2, 1995 Femmes et Religions | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Un réexamen critique de la pratique religieuse reposant sur l'ensemble des données disponibles pour les deux derniers siècles conduit à mettre en cause deux idées reçues : la diminution progressive du dimorphisme sexuel, à partir de la fin du XIXe siècle, qui laisserait entrevoir un rapprochement des conduites entre hommes et femmes ; l'importance de la famille comme agent de transmission des comportements en matière de pratique religieuse. On a au contraire démontré que le dimorphisme sexuel est un phénomène relativement stable, malgré certaines modulations dues notamment à l'inversion des marqueurs dominants (pratique pascale, puis pratique dominicale) aux XIXe et XXe siècles. L'importance du dimorphisme sexuel au XXe siècle est perceptible tant dans les enquêtes rurales et urbaines de pratique des années “cinquante-soixante” que dans les sondages qui leur ont succédé et les rares enquêtes récentes sur la pratique de la messe dominicale (Basse Normandie, 1986). On a également mis en évidence, à partir d'un réexamen de quelques unes des enquêtes des années cinquante/soixante, le rôle non univoque de la configuration familiale dans son rapport à la pratique. Il résulte de cette analyse qu'il est nécessaire d'aborder les comportements et les croyances dans une perspective véritablement anthropologique pour justement cerner un « catholicisme au féminin » encore à découvrir. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
A critical reassessment of the religious practises, as set out in the overall data of the last two centuries available to us, leads one to question two set ideas. The progressive decrease of sexual dimorphism from the end of the 19th century which would suggest a narrowing of the gap between the behaviour of men ad that of women. The importance of the family as a means of transmitting comportments in relation to matters such as the practice of a religion. On the contrary it has been demonstrated that sexual dimorphism is a relatively stable phenomenon, despite certain modulations due notably to the inversion of dominant markers (whorshipping at Easter, then whorshipping on Sundays) in the 19th and 20eth centuries. The importance of sexual dimorphism in the 20eth century is apparent not only in the rural and urban surveys carried out in the fifties and the sixties, but also in the opinion polls which followed them and the recent few and far between surveys on the attendance at Sunday mass (Basse Normandie, 1986). Equally brought to the fore from a reexamination of some of the surveys of the fifties and the sixties, the non univocal role of the family configuration in its relation to their practice. From this analysis one can deduce that it is necessary to tackle the questions of behaviour and beliefs in a truly anthropological perspective in order precisely to define a female catholicism yet to be discovered. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/533 |