Titre | La maîtrise d'une identité ? Corporations féminines à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles | |
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Auteur | Cynthia TRUANT | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 3, 1996 Métiers. Corporations. Syndicalisme | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Cet article fait le point sur le travail des femmes dans les corporations et compare le statut socio-économique de diverses corporations féminines ou mixtes dans le Paris d'Ancien Régime. Après la réorganisation des corporations en 1776, les femmes purent devenir marchandes-maîtresses dans de nouveaux métiers mais leur expression publique et leur rôle dans ces corporations restaient limités. L'article se termine par une analyse des textes de protestation des métiers féminins à propos de l'édit de 1776. Les femmes des corporations et leurs avocats furent parmi les premiers à proposer une critique de la division sexuée du travail et des conséquences positives et négatives pour les femmes. En bref, l'identité des maîtresses était plus définie et durable que celle de la plupart des femmes qui travaillaient, mais les avantages qu'elles en tiraient étaient limités par la construction culturelle du genre, par l'exclusion des femmes des assemblées et des charges dans les métiers dominés par les hommes, sans parler des inégalités inhérentes au système des corporations. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The article briefly reviews scholarship on women's work in guilds and compares the socio-economic status of a variety of female and « mixed » guilds in old regime Paris. After guild reorganization in 1776 women could become merchant-mistresses in some new trades, but their « public » voice and role in these guilds was restricted. The essay ends with an analysis of the printed protest and female trades againts the 1776 guild abolition. Guildswomen and their lawyers were among the first to articulate a critique of the gendered division of labor and its positve and negative consequences for women. In sum, guild mistresses's work identity was more distinct and lasting than that of most women workers, but gains were limited by cultural construction of gender, by women's exclusion from assemblies and office holding in male dominated trades, and by the inequities inherent in the guild system itself. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/462 |