Titre | Les coordinations, filles des années 1968 | |
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Auteur | Didier LESCHI | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 3, 1996 Métiers. Corporations. Syndicalisme | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Les coordinations ont fait leur apparition au lendemain de Mai 1968 dans les lycées puis dans les universités. Elles sont devenues un élément constant du répertoire d'action collective des mouvements de jeunesse. Au milieu des années 1980, des coordinations naissent dans des secteurs salariés (cheminots, infirmières, postiers) sans pour autant s'établir durablement comme forme d'action collective. L'apparition de ces coordinations de salariés est à la fois liée aux circonstances et au caractère d'exemplarité qu'a eu la coordination étudiante contre le projet de loi Devaquet ; à la présence dans ces secteurs salariés de militants et militantes ayant connu les mobilisations lycéennes et étudiantes des années 70 et remettant en cause les pratiques syndicales traditionnelles, enfin à l'augmentation des compétences des salariés en terme de qualifications et de diplômes. La convergence de ces éléments dans le secteur public explique que les coordinations s'y soient développées. Dans ce cadre, la coordination infirmière n'est ni la figure de mobilisation ni le produit de spécificités propres au genre féminin. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The coordination committees, or « coordinations » as they are known in French, first appeared after the Mai 68 events in high schools, and later in universities. They became one of the central components of the repetoire of collective action of the youth movement. In the mid 80's, the coordination committees appeared in working class sectors, notably among railworkers, nurses, and post-office agents. Nonetheless, they failed to become institutionalized and to generate long-term collective action. The upsurge of these workers « coordinations » was linked to conjunctural events, but more particularly to their exemplary mobilization of students against the Devaquet Law in 1986. An important factor has been the presence in worker sectors of former university students or high school pupils who participated in protest movements in the 70's, which sought to change traditional forms of trade union action. Lastly, the growth of the coordinations is linked to workers rising qualification and educational levels. The convergence of these factors in the public sector explains why the coordination committees developed. In this sense, the nurses coordination committees are not to be seen as gender-specific but as part of the larger phenomenon discussed in the paper. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/467 |