Titre | The Performance of Enchantment and the Enchantment of Performance in Malay Singapore | |
---|---|---|
Auteur | D. S. Farrer | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 20, 2012 | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique : Rituels et techniques du corps du monde malais : trois terrains, trois approches |
|
Page | 11-32 | |
Résumé |
à partir des années 1960, les Malais de Singapour ont été mis dans l'obligation de se reloger de leurs villages traditionnels (kampung) dans des constructions « modernes » en béton. Leurs villages d'origine – faits de maisons en bois sur pilotis – ont été rasés pour être remplacés par des logements sociaux en dur, le tout accompagné d'une politique rigoureuse de quotas représentatifs de la composition multi-ethnique de Singapour. Cette réinstallation forcée a été présentée en termes de progrès par le gouvernement et les médias. à présent, les personnes qui descendent des habitants de ces villages se réunissent à nouveau à l'occasion de mariages malais organisés périodiquement à travers l'île. Ces mariages se déroulent sous les immeubles géants, dans un espace partagé où les Chinois organisent aussi leurs funérailles. Le silat de mariage, un art martial malais dansé à l'occasion des mariages, est un rite d'agrégation qui vise à accueillir les nouveaux membres de la famille, ainsi qu'à marquer la mise en place des nouveaux liens de parenté élargie. La tenue du silat de mariage éclaire la performance en rapport aux structures traditionnelles et modernes du pouvoir. étant donné le développement considérable de l'utilitarisme à Singapour, l'extinction physique des kampung, l'islamisation des Malais et le malaise général du désenchantement nostalgique actuel, la performance de silat donne la force aux Malais de ré-enchanter leur monde. Dans ce processus qui sécurise, préserve et fabrique l'identité malaise, les performances rituelles réunissent la communauté minoritaire éparpillée dans un espace reconstitué, un kampung virtuel. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
From the 1960s the Malays of Singapore were mandated to relocate from kampung (village) locations to “modern” concrete housing blocks. Their former villages, consisting of wooden houses built on stilts, were razed for concrete social housing, accompanied by a policy enforcing a rigorous ethnic quota “representative” of the multi-ethnic composition of Singapore. The mandatory “relocation” of the populace was packaged by the local state/media in social evolutionary terms as “progress.” Nowadays, people descended from the villages periodically reconvene at Malay weddings held across the Island. The weddings occur under the giant concrete housing blocks, utilizing the same space where Chinese funerals lay their dead. Wedding silat, a Malay martial art danced at weddings, is a rite of aggregation to welcome new family members, and acknowledge the realignment of wider kinship structures. The performance of wedding silat illuminates performance in relation to traditional and modern power structures. Given the colossal rationalization of Singapore, the physical extinction of the kampung, the Islamization of the Malays, and the general malaise of nostalgic disenchantment with the present, the performance of silat empowers Malays to re-enchant their world. In the process, to secure, preserve, and manufacture Malay identity, ritual performances reunite the scattered minority community in a reconstituted space, a virtual kampung. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://moussons.revues.org/1573 |