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Titre Copie subversive : Le journalisme féministe en France à la fin du siècle dernier
Auteur Mary Louise Roberts
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 6, 1997 Femmes d'Afrique
Rubrique / Thématique
Varia
Résumé En décembre 1897, la journaliste Marguerite Durand a fondé le journal La Fronde. Conçu d'après les quotidiens de masse de l'époque, La Fronde embrassait les domaines de la politique, des sports et de la haute finance. Mais le journal se distinguait plus particulièrement des autres quotidiens par le fait que la publication, la rédaction et aussi la typographie étaient exclusivement faites par des femmes. Dans leur effort d'imiter un quotidien bourgeois, les frondeuses adoptèrent le reportage comme style journalistique. Cette imitation représentait un double défi lancé par les frondeuses aux rôles attribués à leur sexe. Tout d'abord, en s'engageant dans la vie publique contemporaine, les frondeuses allaient au-delà des limites domestiques conventionnelles établies pour les femmes. Deuxièmement, pour être de vraies reporters, les frondeuses devaient s'aventurer dans le dur monde des faits. Se faisant, elles mettaient en question la notion répandue que les femmes étaient des créatures de fantaisie plutôt que de raison.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In December 1897, the journalist Marguerite Durand founded the newspaper La Fronde. Modelled after the mass dailies of the period, La Fronde covered politics, sports, and high finance. But one important thing distinguished the paper from other dailies : the paper was edited, written and even typset exclusively by women. In their effort to imitate a bourgeois daily, the frondeuses adopted « reportage » as a journalistic style. This imitation represented a double challenge to sex roles on the part of the frondeuses. First, by insisting on engagement in contemporary public life, the frondeuses had to violate the conventional domestic enclosure of women. Second, in order to be real reporters, the frondeuses had to adventure into the brave world of facts. In doing so, they defied the widespread notion of women as creatures of whimsy rather than reason.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/390