Titre | Se soumettre pour se libérer. Une esclave turque face à son maître espagnol à Cadix en 1704 | |
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Auteur | Alessandro STELLA | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 17, 2003 ProstituéEs | |
Rubrique / Thématique | Documents |
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Page | 163-174 | |
Résumé |
Le procès intenté par une esclave contre son maître, à Cadix, en 1704, est surprenant. Elle demandait au tribunal ecclésiastique d'obliger son maître à lui octroyer la charte d'affranchissement, puisqu'elle avait passé un contrat verbal avec lui contemplant ses services sexuels en échange de la liberté. Sous quel registre inscrire cette démarche ? La prostitution publique des esclaves était interdite, et sa pratique (contrairement au cas des affranchies) inconnue. Mais dans le secret des maisons les relations sexuelles maître-esclave était monnaie courante. S'agissait-t-il seulement de rapports d'exploitation, de viols, de « droit de cuissage » sous couvert de la propriété du corps de l'esclave ou, comme dans le cas présenté ci-dessus, aussi de stratégies de libération ? L'esclave n'avait pas seulement un corps, mais aussi une tête. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The action a female slave took against her master in Cadix in 1704, is somewhat surprising. She asked the ecclesiastical court of justice to get her master to treat her like a free woman, on the grounds that she had with him an oral agreement that secured her freedom in exchange of sexual services. In what file should that action be registered ? Public prostitution of slaves was forbidden and its practise unknown. But in the secret of homes sexual relationships between slaves and masters was common. Was it mere exploitation, rape, sexual harassment, because the slave's body was not free, or strategies for freedom as in this case ? Indeed this story shows that the slave did not only have a body but also a brain and a mind. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/587 |