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Titre Hommes et femmes dans les tournois du Moyen âge
Auteur Joachim K. Rühl
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 23, 2006 Le genre du sport
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Au cours des diverses périodes allant de 1062 au début du XVIIe siècle, hommes et femmes se spécialisent dans des rôles différents dans les tournois, en fonction des types d'épreuves et du pays où elles se déroulent. En commençant par le haut, une reine comme Catherine d'Aragon pouvait être la promotrice désignée d'un tournoi royal et, sur le continent, à l'occasion de mariages de cour, les épouses et leurs filles d'honneur constituaient le groupe central des personnages regardant les actions depuis leurs balcons. En Allemagne, seules les jeunes femmes vertueuses étaient admises à la finale de la danse de la bougie. À la Cour anglaise, les femmes ne déterminaient pas les vainqueurs des tournois ; cela était une prérogative réservée aux hérauts et juges du tournoi. Lors de la cérémonie pour les vainqueurs, seules les dames des plus hauts échelons de la société distribuaient les prix à partir des décisions des hérauts. Même si, lors des cérémonies d'ouverture, les adversaires et/ou répondants paradaient occasionnellement avec leurs « inévitables jeunes demoiselles » dans un char, les jeunes femmes n'appartenaient pas à la liste des prix, mais à l'imagination des chevaliers. Les faits et la fiction étaient des mondes séparés qui, cependant, s'influençaient mutuellement fortement. Malgré les tentations, les amours courtisanes et les tournois ne se sont jamais vraiment rencontrés sur les terrains de joutes. Les hommes restaient entre eux et les représentantes du beau sexe de toutes les strates sociales inférieures n'étaient autorisées qu'en tant que spectatrices.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the tournament and its various periods and phases from about 1062 to the early beginnings of the 17th century men and women featured in different roles depending on the forms played and on the countries in which they were staged. Starting from the top a queen, such as Catherine of Aragon could function as the nominal promoter of a royal tournament, and on the continent – on the occasion of courtly weddings – the bride with her maids of honour formed the pivot at the lists watching the actions from their balconies. In Germany only virtuous maidens were admitted to the final candle-dance. At the English court women did not determine the winners of tournaments; this was the sole prerogative of the heralds and tournament judges. At the victory ceremony ladies of the highest echelons only distributed the prizes on the bases of the heralds' decisions. Even if – in opening ceremonies – challengers and/or answerers occasionally paraded round with their “inevitable young damsel” in a chariot, maidens did not belong to one of the prizes, but to chivalric fiction. Fact and fiction were separate worlds, which greatly influenced one another. Despite tempting aspirations courtly love and tournaments never found together in the tiltyard. In the lists men stayed among themselves, and the fair sex of any lower social stratum was only allowed to attend as spectators.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/1843