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Titre Féminité et esthétique sportive dans l'Italie fasciste
Auteur Gigliola Gori
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 23, 2006 Le genre du sport
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 93-118
Résumé En Italie, bien que le secteur masculin se soit continuellement développé (en atteignant son point d'orgue avec le fascisme), l'éducation physique féminine a rencontré des difficultés à être mise en œuvre dans un pays profondément pénétré de traditionalisme, de religiosité et de misogynie. Jusqu'à l'évènement de la révolution fasciste, a plupart des Italiens croyaient à l'infériorité physique et mentale des femmes et les pionnières du sport féminin étaient ridiculisées ou perçues avec suspicion. Le régime mussolinien a promu l'émancipation sociale des Italiennes à contrecœur grâce à un programme d'activités physiques extensif et fortement organisé. Dans ces années, un corps féminin bien entraîné n'était pas seulement une forme d'expression de la modernité fasciste, mais aussi un moyen essentiel d'accroître aussi bien la démographie que la santé de la population. Les initiatives sportives féminines étaient également considérées comme une bonne manière d'afficher aux yeux du monde l'image d'une nation forte peuplée de citoyens physiquement et moralement robustes. Alors que l'esthétique du corps mâle idéal était clairement incarnée par Mussolini – l'exemple vivant de la virilité athlétique fasciste – le modèle idéal de féminité fasciste était moins figé dans la mesure où il a connu plusieurs transformations résultant de conceptions contradictoires et d'options politiques différentes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the newly constituted Kingdom of Italy, physical education became a goal at least from the second half of the nineteenth century when the government mandated that educational gymnastics should be practiced at school by both male and female students; this was in an attempt to regenerate the race and train soldiers for the fatherland. Although the male sector had been continuously implemented (reaching its apex in the fascist era), female physical education was difficult to put into practice in a country deeply imbued with traditionalism, religiosity and misogyny. Most Italians believed in women's physical and mental inferiority, and pioneer sportswomen were ridiculed or viewed suspiciously until the advent of the fascist revolution. Mussolini's regime reluctantly favoured social emancipation among Italian women through a massive and highly organized program of physical activities. In those years, a well trained female body was not only a way to express fascist modernity but a vital means to increase the population both in number and health. Women' sporting enterprises were also considered important to project to the world the image of a strong nation populated by physically and morally robust citizens. While the aesthetics of the perfect male body was clearly incarnated in Mussolini - the living example of athletic fascist virility - the perfect model of fascist femininity was changeable since it had to be modified several time due to contradictory opinions and different political choices.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/1869