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Titre Les clôtures symboliques des Algériennes : la virginité ou l'honneur social en question
Auteur Barkahoum FERHATI
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 26, 2007 Clôtures
Rubrique / Thématique
Regards complémentaires
Page 169-180
Résumé Les clôtures symboliques des Algériennes : la virginité ou l'honneur social en question. Liée à l'honneur de la famille, la virginité est une question qui a toujours hanté l'esprit des jeunes filles algériennes. Toutes sortes de pratiques sont envisagées par la société pour la préserver. La plus connue est celles du rbat (action de nouer), dit teskar (action de fermer) ou encore tesfah (action de blinder). Au moyen de techniques ritualisées, elle consiste en la « fermeture » symbolique de l'hymen avant la puberté et son « ouverture » symbolique la veille du mariage. La « chemise tachée du sang de la vierge » doit en être la preuve indéniable : elle authentifie que l'honneur de la famille, du groupe, est intact. Lorsque, pour diverses raisons, l'hymen fait défaut, la société déploie toutes sortes de stratégies palliatives. Aujourd'hui, le certificat de virginité et la reconstitution de l'hymen par la chirurgie plastique, l'hyménorrapie ou l'hyménoplastie, viennent renforcer la pratique symbolique du rabt. La question fondamentale que je pose dans cet article est : peut-on envisager de casser la clôture « malléable » de cette « vaste prison » des femmes afin que les Algériennes puissent intégrer la société en tant qu'individus et non en tant qu'emblèmes de l'honneur de la famille ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The symbolic enclosure of Algerian women : debates concerning virginity or social honour. Linked to familial honour, virginity has always haunted the minds of Algerian girls. Society has devised all manner of practices to preserve it. The best known is the rbat (to tie), known as teskar (to close) or tesfah (to wall up). By means of ritualised techniques, it consists of a symbolic "closing" of the hymen before puberty and its "opening" the day before the marriage. The "shirt marked with the virgin's blood" constitutes then the undeniable proof authenticating the intact honour of the family and the group. When, for various reasons, the hymen is missing, society deploys a range of palliative strategies. Today, a certificate of virginity and the reconstitution of the hymen by plastic surgery reinforce the practice of the rbat. This article asks whether it is possible to break the “malleable” fence of this “vast prison” for women in order to allow them to integrate society as individuals and not as emblems of the family's honour ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/6452