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Titre Virilité et « ensauvagement »
Auteur Gilles Havard
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 27, 2008 Amériques métisses
Page 57-74
Résumé Le corps du coureur de bois, ce personnage nord-américain de la traite des fourrures, dénigré par les élites coloniales, parfois qualifié d'« Indien blanc » par l'historiographie, peut servir de support à l'étude des processus d'acculturation euro-indiens. Au contact des sociétés autochtones, ce corps échappe à certaines des normes de la société coloniale. Épilation de la barbe, séances de tatouage, rituels de guérison chamanique et d'hospitalité sexuelle, intimité avec les femmes autochtones, tout concourt à modifier le rapport au corps des coureurs de bois et à cristalliser un code renouvelé de la virilité.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the North American fur trade, the coureur de bois, often referred to as a “White Indian” by historians, was a familiar although frequently criticized figure by colonial elites. By focusing on descriptions of his physical body, the article examines the acculturation process between Europeans and Indians. Through physical and, sometimes sexual contact with Native Americans, his body escaped many of the colonial society's repressive normative structures. The shaving of his beard, tattooing sessions, rituals of shamanist healing, and forms of sexual intimacy with Indian women, all contributed to changing the coureur de bois' physical body. These also contributed to the creation of new codes of virility.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/7392