Titre | Exigences de qualité et nouvelles formes d'aliénation. | |
---|---|---|
Auteur | Sami Dassa et Dominique Maillard. | |
Revue | Actes de la recherche en sciences sociales | |
Numéro | no 115, décembre 1996 Les nouvelles formes de domination dans le travail (2) | |
Rubrique / Thématique | Les nouvelles formes de domination dans le travail (2) |
|
Résumé | Exigences de qualité et nouvelles formes d'aliénation. Pour répondre aux nouvelles exigences de qualité des produits, les industries de l'agro-alimentaire ont été amenées à promouvoir des politiques comportementales et organisationnelles visant à réduire la contamination des aliments en cours de production. A l'expérience, les industriels se sont heurtés à la difficulté d'obtenir de leurs personnels des changements durables en termes d'hygiène, de propreté et de qualité. Les formations spécifiques mises en oeuvre n'ont pas obtenu les résultats escomptés. C'est pour tenter d'analyser ces difficultés que des entreprises de ce secteur ont adressé une demande de recherche sociologique. L'article est une réflexion sur cette recherche et en particulier une analyse a posteriori des présupposés de la demande. La recherche montre que les dérives s'expliquent moins en termes comportementaux qu'en termes organisationnels. Autant les politiques, les concepts opératoires et les règles officielles peuvent être maîtrisées par l'organisation, autant les pratiques comportementales réelles demeurent irréductibles. Des changements durables ne sont concevables que dans le cadre d'une concordance entre les habitus et les structures objectives. | |
Résumé anglais | Quality standards and new forms of alienation. In response to new product quality standards, agri-business has begun to promote behavioral and organizational policies intended to reduce the contamination of food during production. In practice, industrialists have found it difficult to obtain durable change on the part of employees regarding hygiene and quality, and special training has failed to produce the hoped-for results. In their desire to analyse these difficulties, several of these firms called in sociologists. The present article is a reflection on this research and in particular an a posteriori analysis of the presuppositions behind the request. The findings show that discrepancies are better explained in terms of organization than of behavior. While policies, operative concepts and official rules can be controlled by organization, real behavioral practices die hard. The only framework capable of producing durable change would be one in which objective structures coincicle with habitus. | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1996_num_115_1_3201 |