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Titre Usages participatifs des technologies et désir d'émancipation : une articulation fragile et paradoxale
Auteur Serge Proulx
Mir@bel Revue Communiquer
Numéro no 13, 2015 Perspectives en communication - Première partie
Page 67-77
Résumé La question de la participation liée à l'idée de démocratisation a été abordée dans la pensée communicationnelle dès la décennie 1970 en Amérique du Nord et en Europe. Cet article propose quelques pistes pour penser l'articulation entre les usages participatifs contemporains des technologies numériques en tant que vecteurs d'émancipation – mais aussi, simultanément, d'aliénation – et un ensemble de pratiques individuelles et collectives visant la construction d'une démocratie cognitive, c'est-à-dire l'édification d'une organisation sociale et politique où l'ensemble des citoyens retrouverait leur plein droit à la connaissance, un droit ayant eu tendance à s'effacer avec la surspécialisation et le morcellement des savoirs causés par les développements disciplinaires des sciences naturelles et sociales. Ces pratiques émergentes visent aujourd'hui localement la constitution de « communs de la connaissance ». Ces nouvelles pratiques collaboratives orientées vers la construction du commun sont le fait de communautés épistémiques qui résistent au processus de transformation de l'information en marchandise, rouage essentiel du capitalisme informationnel.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Since the 1970s, the question of democratic participation has been tackled by communication scholars in both Europe and North America. We suggest some avenues of research for articulating the participative usage of digital technologies – considered simultaneously as facilitators for emancipation and for alienation – and, on the other hand, a set of individual and social practices aimed at the construction of a cognitive democracy. Or, in other words, the construction of a social and political regime in which people could have full rights to access knowledge, a right which tends to diminish with the gradual hyperspecialisation of disciplinary thinking in natural and social sciences. These emerging collaborative practices are aimed at the construction of “informational commons,” which are produced by epistemic communities offering resistance to the process of transforming information into a commodity, a central tenet of informational capitalism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://communiquer.revues.org/1521