Titre | Le Partenariat euro-méditerranéen : une tentative d'intégration maladroite | |
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Auteur | Stéphanie Darbot-Trupiano | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 2, avril 2007 Les périphéries de l'Union européenne | |
Résumé |
Le partenariat euro-méditerranéen a pour objectif de créer un ensemble régional intégré auquel participeraient les pays membres de l'UE et les Pays Partenaires Méditerranéens (PPM). La proximité géographique de ces Etats oblige l'UE à élaborer des stratégies politiques, économiques et sociales à leur égard.La Conférence de Barcelone en 1995 réunissant les 15 pays membres de l'UE et 12 PPM confirmait l'importance du bassin méditerranéen en y instaurant une « zone euro-méditerranéenne de paix, de stabilité et de sécurité » fondée sur le partenariat. L'UE devenait dès lors le leader du processus de régionalisation en Méditerranée. Néanmoins, plus de dix ans après son lancement, le processus de Barcelone tarde à atteindre ses objectifs. La région euro-méditerranéenne est marquée par l'attractivité de l'UE, « centre » politique, économique de cette région, face aux 12 PPM réduits au rang de première couronne périphérique. Les échanges économiques et financiers restent très asymétriques. Les gradients de niveau de vie, de comportements démographiques, les oppositions de systèmes politiques entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée sont flagrants, ce que soulignent les flux migratoires puisque les PPM forment une des principales zones d'origines des migrants résidant dans l'UE. Dans ce contexte, les enjeux du processus de Barcelone sont le développement et la croissance économique de part et d'autre de la Méditerranée et la pacification de cet espace interrégional. La stratégie européenne est toujours basée sur l'instauration d'une zone de libre-échange afin de dynamiser les échanges commerciaux et impulser une croissance économique sur la rive Sud. L'aide au développement devant, quant à elle, soutenir les réformes politiques et économiques nécessaires aux PPM pour la réussite du projet. Le processus de Barcelone peine à se mettre en place en raison de certaines incohérences telles que la particularité du libre-échange euro-méditerranéen essentiellement industriel et le manque d'échanges entre les PPM eux-mêmes. Une nouvelle initiative a donc été mise en place : le dialogue « 5+5 » réunissant 5 pays de l'UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et 5 pays de l'UE (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal). Le dialogue « 5+5 » forme en quelque sorte le noyau dur du projet euroméditerranéen : enceinte de dialogue informel ayant pour vocation de consolider le partenariat dans son ensemble. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The Euro-Mediterranean Partnership aims at creating an integrated regional unity in which the EU Members and the Mediterranean Partners Countries would participate in. These States geographical proximity requires the EU to elaborate political, economical and social strategies concerning them. The 1995 Barcelona Conference, bringing together the fifteen EU Members and the twelve Mediterranean Partners, confirmed the Mediterranean Basin significance by establishing a “Euro-Mediterranean zone of Peace, Stability and Prosperity” based on partnership. From then on, the EU became the leader in the Mediterranean regionalization process. Nevertheless, more than ten years after its launching, the Barcelona process has not achieved its goal yet. The Euro-Mediterranean Region is shaped by the EU attractivity, a political, economical “core” facing the twelve Mediterranean Partners Countries limited as an inner “periphery”. The economical and financial tradings remain very asymetrical. The gradients of standard of living, demographic behavior, political system oppositions between the North and the South of Mediterranean Sea are glaring, which underline the migration flows since most of the migrants residing in the EU come from the Mediterranean Partners. In this context, the Barcelona process stakes are the development and the economic growth on both sides of the Mediterranean Sea and this inter-regional area pacification. The european strategy is still founded on the creation of a free-trade zone in order to instigate commercial trade and to impel economic growth on the Southern Bank. Helping developping countries needs to support political and economical reforms, necessary for the Mediterranean Partners Countries to achieve their goal. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/844 |