Titre | Le découpage électoral au Liban : une lecture géopolitique de la loi de 2000 | |
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Auteur | Ali El Samad | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 3, septembre 2007 Démocratie, territoires, élections | |
Résumé |
La loi électorale revêt une grande importance au Liban, moins par le choix du scrutin (majoritaire et proportionnel) que par celui du découpage électoral et de la forme (caza ou mohafazat) des circonscriptions électorales. L'appartenance confessionnelle de l'électorat que renferme la circonscription électorale est un des éléments déterminants. En principe, une loi électorale pour être « juste » devrait être équitable (entre confessions), égalitaire (en nombre de votes) et stable (pour plusieurs élections législatives). Ces critères restent cependant difficiles à atteindre du fait de la spécificité confessionnelle et du contexte et des enjeux politiques internes (des profits des leaders politiques). Cet article vise ainsi à éclairer les principes des découpages électoraux et l'importance de ceux-ci dans la vie politique et institutionnelle, ainsi que leur adéquation avec les valeurs de la démocratie au Liban. Ces découpages respectent–ils les enjeux spatio-communautaires des territoires libanais ? Quelle relation existe-il, entre le maillage politique (découpage électoral) et le maillage territorial (découpage administratif) ? En se basant sur la loi électorale de 2000, qui a vu depuis son adoption deux élections successives se dérouler ces dernières années (2000 et 2005), la communication montrera comment cette loi transgresse le maillage territorial libanais, puisqu'elle ne reflète pas également la représentativité de la population locale, elle nourrit les tensions communautaires et elle fait obstacle à l'unité et à la cohésion territoriale mais aussi nationale. A partir d'une méthodologie empruntée au raisonnement géopolitique, nous allons proposer des clés de lecture à la remise en question du découpage électoral. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The electoral law is very important in Lebanon, however it is not the choice of the electoral system (majority or proportional) that is the most significant issue but the nature and the geographical and administrative dimensions of the electoral district. The character of the community of voters is one of the most influential factors in defining the electoral district. In principal, an « ideal» electoral law should be equitable (between communities), egalitarian (number of votes) and stable (for multiple legislative elections). However these criteria remain difficult to satisfy due to different community specifics and the internal political context. This article aims to clarify the principles behind the definition of electoral boundaries and its importance in the political and institutional system, and the importance of this in the evolution of democratic values in Lebanon. Do these electoral districts respect the territorial realities and the geographic distribution of the Lebanese communities? What relations exist between the political electoral boundaries and the administrative boundaries? Two successive legislative elections were organised in 2000 and in 2005 based on the electoral law of 2000. The objective of this article is to present how this electoral law violated the internal administrative borders in Lebanon -the law does not reflect the representation of the population, in fact it exacerbates community tensions and presents an obstacle to territorial cohesion and national unity. Using a geo-political approach, we will propose some criteria to modify to the geographical and political boundaries of the electoral districts. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/568 |