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Titre L'historicisation de l'enseignement de la philosophie dans les universités allemandes du XIXe siècle
Auteur Ulrich Johannes Schneider.
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 109, octobre 1995 Anatomie du goût philosophie
Rubrique / Thématique
Anatomie du goût philosophie
Résumé L'historicisation de renseignement de la philosophie dans les universités allemandes du XIXe siècle La philosophie au XIXe siècle en Allemagne était le monopole des universités. L'Université étant alors une institution regroupant toutes les disciplines scientifiques, la philosophie, de par son appartenance institutionnelle, était considérée comme discipline scientifique. Au début du XIXe siècle s'est constitué un certain « canon » de sujets philosophiques. Dans la seconde moitié du siècle, l'histoire de la philosophie connut un essor considérable, ce qui entraîna une dévalorisation du canon établi. Les cours magistraux, fortement critiqués par les étudiants, furent relayés par les séminaires, davantage tournés vers l'échange, et qui exigeaient des étudiants qu'ils s'impliquent dans les recherches scientifiques. Les cours d'histoire de la philosophie et les séminaires rendent compte d'un même phénomène : l'«herméneutisation» de l'histoire de la philosophie, c'est-à-dire sa compréhension comme ensemble de textes à travers l'interprétation et la critique historiques d'écrivains singuliers. Contrairement à l'approche systématique et dogmatique qui rejette d'emblée l'argument historique, l'abord historique déclenche des interrogations et favorise par conséquent la discussion.
Résumé anglais Historicization of the teaching of philosophy in the nineteenth-century German universities In 19th-century Germany, philosophy was the exclusive purview of the University. Universities of the time encompassed all of the scientific disciplines, and philosophy, because of its institutional affiliations, was regarded as a scientific discipline. The 19th century saw the formation of a certain "canon" of philosophical subjects. In the second half of the century, the history of philosophy made rapid gains, somewhat eclipsing the established canon. Lectures - the most common way of teaching philosophy -were strongly criticized by the students, desirous of closer and more lively professor-student relations. Whence the institution of seminars, more oriented towards exchange and which demanded student investment in the scientific research. Both history of philosophy courses and the seminars point to the same phenomenon : the "hermeneutization" of the history of philosophy, that is understanding it as a set of texts by the historical interpretation and criticism of particular authors. Unlike the systematic, dogmatic method which rejects historical argument out of hand, the historical method stimulates questions and thus favors discussion.
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1995_num_109_1_3152