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Titre Régime de confinement et gestion des migrations sur l'île de Chypre
Auteur Karen Akoka, Olivier Clochard
Mir@bel Revue L'Espace Politique
Numéro no 25, avril 2015 Lampedusa, îles méditerranéennes, frontières et migrations
Rubrique / Thématique
Lampedusa, îles méditerranéennes, frontières et migrations
Résumé Cet article se propose d'examiner le système migratoire de la République chypriote dont l'une des spécificités est d'être à la fois le deuxième pays de l'Union européenne en termes de pourcentage d'étrangers par rapport à la population totale, mais aussi l'un des plus fermés à l'installation durable des étrangers sur son territoire. L'hypothèse centrale de l'analyse est que, pour résoudre cet apparent paradoxe, s'est développé à Chypre un « régime de confinement », s'appuyant sur la mise à l'écart des étrangers non communautaires, dans l'espace et dans le temps. L'article examine d'abord les différentes manifestations (concrètes et abstraites) de la mise à l'écart à l'échelle de l'île, en partant du principe que les lieux d'enfermement, les contrats de travail et les statuts juridiques constituent un continuum de formes de confinement permettant de maintenir les étrangers à distance de la communauté nationale. La focale est ensuite mise sur un espace très localisé, le centre de demandeurs d'asile de Kofinou, pour une analyse des différentes manifestations du confinement et de la manière dont les acteurs s'en saisissent et sont l'objet. Des pistes de réflexion théorique sont enfin proposées autour de la notion de « gouvernement confinementaire » développée à partir du cas chypriote, qui permet un triple décloisonnement des réflexions sur les politiques migratoires en dépassant les dichotomies dedans-dehors ; désirables-indésirables ; contrôle-circulation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article examines the migratory system of the Cypriot Republic which specificity is to be at the same time the second country of the European Union in terms of foreigners' percentage with regard to the total population, but also one of the most closed to the long-lasting installation of foreigners on its territory. The central hypothesis of the analysis is that, to solve this visible paradox, was developed in Cyprus, a « confinement regime » leaning on the sidelining of foreigners, in space and in time. The article examines at first, on the scale of the island, the various forms of this sidelining, leaning of the principle that the places of detention, the contracts of employment and the legal statutes constitute a continuum of forms of confinement maintaining foreigners away from the national community. The focal is then put on a very localized space, the center of asylum seekers of Kofinou, for a micro analysis of the various forms of confinement, and the way the actors seize it, or undergo it. A more theoretical thought is finally proposed around the notion of " confinementary government " developed from the Cypriot case, which allows a triple decompartmentalization of the analysis of migratory policies by exceeding the dichotomies inside-outside; wanted-unwanted; control-circulation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://espacepolitique.revues.org/3381