Contenu de l'article

Titre Langue des esprits et esprit de São Vicente (îles du Cap-Vert)
Auteur João Vasconcelos
Mir@bel Revue Terrain
Numéro no 44, mars 2005 Imitation et Anthropologie
Rubrique / Thématique
Repères
Page 109-124
Résumé A São Vicente, île de l'archipel du Cap-Vert, les gens parlent habituellement le créole. Les esprits, en revanche, parlent le plus souvent en portugais, langue de l'ancienne métropole coloniale et langue officielle du pays depuis 1975. Il est naturel qu'ils parlent cette langue quand ils se manifestent dans les centres du Rationalisme chrétien, puisque les séances de ce mouvement spirite très populaire se déroulent toujours en portugais. Il est toutefois plus surprenant qu'ils l'emploient également lors d'épisodes imprévus de « possession ». Cet article propose quelques hypothèses d'interprétation du fait en soi de la lusophonie des esprits. Il examine ensuite certaines conjectures autour non seulement de ce fait mais aussi d'autres s'y rapportant, qui circulent dans les milieux spirites, en argumentant que ces conjectures reprennent des thèmes récurrents depuis longtemps dans les discours sur l'identité cap-verdienne.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Spirit language and the spirits of São Vicente (Cape Verde Islands)On São Vicente island in the Cape Verde archipelago, Creole is the vernacular, but the spirits usually speak in Portuguese, the former colonial power's language and the country's official language since 1975. It is natural for them to use this language when they appear during the seances of Christian Rationalism, since this very popular form of Spiritualism always holds its meetings in Portuguese. It is more surprising, however, that the spirits use this language during unexpected bouts of possession. A few hypotheses are proposed to explain why the spirits use Portuguese. Conjectures circulating in Spiritualist groups also come under examination. They adopt, it is pointed out, longstanding themes that recur in talk about a Cape Verde identity.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://terrain.revues.org/2477