Titre | La mémoire des fantômes | |
---|---|---|
Auteur | Stéphanie Tabois | |
Revue | Terrain | |
Numéro | no 50, mars 2008 Le Diable | |
Rubrique / Thématique | Repères |
|
Page | 158-169 | |
Résumé |
Dans les univers domestiques, les « objets-souvenir » rapportés de voyages, au même titre que les trophées sportifs ou les photographies, représentent autant de traces matérielles des actions accomplies et des expériences passées. Examinant les rapports qu'un groupe déraciné entretient avec ses objets affectifs, cet article se donne pour objectif de montrer que la perte (temporaire ou définitive) de certains biens n'entrave toutefois pas nécessairement leur appropriation mnésique. Le fait de ne pas posséder en propre un objet ne constitue pas un obstacle rédhibitoire à l'efficace de sa portée symbolique. L'absence peut non seulement donner lieu à des pratiques mémorielles fécondes mais elle admet parfois également des effets sur le halo de souvenirs comme sur la valeur de l'artefact lui-même. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
The memory of ghostsIs it possible to derive mnestic advantage from the absence of an object?In the domestic sphere souvenirs brought back from travels, like sports trophies and photographs, represent material traces of completed actions and past experiences. Examining the relationship that a deracinated group have with affective objects, this article intends to show that the loss (temporary or definitive) of certain goods does not necessarily hamper their mnestic appropriation. The fact of not possessing an object in itself does not constitute a redhibitory obstacle to its symbolic import or efficacy. Absence potentially gives way to fecund memorialisation practices, sometimes adding a halo to memories themselves and enhancing the value of the missing artefact. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://terrain.revues.org/9393 |