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Titre Negociando el imperio: el Estado inca como culto
Auteur Susan Elizabeth Ramírez
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 37, no 1, 2008 Dinámicas del poder: historia y actualidad de la autoridad andina
Rubrique / Thématique
Primera Parte: El tiempo de los Antiguos
Page 5-18
Résumé Cet essai met en relation le système de croyances des Inca avec la construction d'un État multiethnique dans le but de réévaluer les facteurs principaux qui ont motivé leur expansion. L'idée est proposée selon laquelle le soit-disant Empire inca, à la différence du modèle romain, consistait davantage en un regroupement de sujets fidèles au culte d'État. Celui-ci était représenté par un personnage central, manifestation du fondateur divin, qui se rendait en différents lieux de pélerinage, où il négociait, en personne ou par représentants interposés, les termes de la participation à ce culte. On n'est donc pas en présence d'une organisation omnipotente et hautement centralisée, mais plutôt d'une construction où règnent la flexibilité et le compromis, et à laquelle les groupes ethniques adhèrent, à divers degrés, aux injonctions du pouvoir central. Le lien entre les croyances religieuses ou cosmologiques et la transformation d'un caciquat — fondé sur la parenté en un État inachevé, qu'unifient des attaches familiales réelles ou fictives ainsi que le culte à un ancêtre d'origine surnaturelle —, sert à assurer l'accès à la force de travail nécessaire à la conservation de l'ethnie au pouvoir.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper makes a connection between the Inca belief system and the construction of a multi-ethnic state structure to reassess the motivating factors for Inca expansion. It documents the fact that the so-called Inca empire was less an empire in the Roman sense than a congregation of believers in a state cult, characterized by a central personage, the manifestation of a divine founder, who traveled to different pilgrimage centers, where he or his representatives negotiated the terms of cult participation. This is not a picture of a highly-centralized, omnipotent organization, but one where flexibility and compromise triumph and where ethnic groups adhere to central dictates to various degrees. The tie between religious belief or cosmology and the on-going transformation of a kin-based curacazgo into an unfinished state, unified by real or fictional kinship ties and a supernaturally-linked ancestor cult, is explained as a means of gaining access to the additional labor resources necessary for the ultimate preservation of the ruling ethnicity.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/3201