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Titre Cuando el «punto de vista nativo» no es el punto de vista de los nativos: Felipe Guaman Poma de Ayala y la apropiación de tierras en el Perú colonial
Auteur José Carlos de la Puente Luna
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 37, no 1, 2008 Dinámicas del poder: historia y actualidad de la autoridad andina
Rubrique / Thématique
Segunda parte: Encarar la dominación
Page 123-149
Résumé À la fin du XVIè siècle, Felipe Guaman Poma de Ayala, s'impliqua dans une série de litiges judiciaires pour réclamer ses droits sur des terres proches de la ville de Huamanga. Il prétendait ainsi que ses parents (ses alliés dans ces actions en justice), avaient hérité ces terres de ses ancêtres nobles, Seigneurs de la totalité de la vallée de Chupas. Après de multiples inspections, pétitions et décrets, les officiers du Roi déboutèrent ses prétensions. Vaincu et humilié par l'accusation portée contre lui de plaider le faux, d'être un Indien du Commun et d'usurper la qualité de seigneur ethnique sur les terres qu'il réclamait, Guaman Poma se serait alors décidé à dénoncer ce type d'abus et bien d'autres, que l'on perpétrait contre les autochtones, dans sa fameuse Nueva corónica y buen gobierno. Ainsi posée, l'interprétation en vigueur nous amène à considérer que les terres en litige avaient bien pu en effet appartenir à ses ancêtres en tant que patrimoine familial exclusif et que donc, le chroniqueur se serait senti victime d'une spoliation typiquement coloniale : une alliance entre la Justice locale et ses adversaires légaux l'aurait privé, lui et les siens, de leurs terres ancestrales de Chupas. À l'encontre de l'interprétation qui a prévalu jusqu'à présent, cet article s'emploie à démontrer que, en tant que Seigneurs du village et de la vallée de Chupas, ce sont les ancêtres de Guaman Poma et leurs héritiers qui ont tiré parti des mécanismes d'appropriation des terres et pâtures communales typiques du Pérou colonial.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the closing years of the 16th century, Felipe Guaman Poma de Ayala pressed legal claims to a tract of lands near the city of Huamanga. According to his testimony, he and some relatives who were also his legal partners had inherited the lands from their noble ancestors, lords of the entire Valley of Chupas. After numerous inspections, petitions, and royal decrees, the local offcials dismissed Guaman Poma's claims. Having lost his «family» lands and humiliated by the accusation of being a humble Indian and a fake lord, Guaman Poma decided to denounce these and other abuses against the natives in his famous Nueva corónica y buen gobierno. Set forth in those terms, the current interpretation leads us to accept that the lands under litigation could in fact have belonged to his ancestors, and hence that the author and his family experienced a typical colonial dispossession in which the alliance of the local justice and the rival counterclaimants evicted the family from their ancestral lands in Chupas. I will argue instead that, as native lords of the town and Valley of Chupas, Guaman Poma's alleged ancestors and then their heirs participated in a typical process of appropriation of previously open common lands and pastures.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/3357