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Titre El rol de los alcaldes de indios en las insurrecciones andinas (Perú a inicios del siglo XIX)
Auteur Joëlle Chassin
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 37, no 1, 2008 Dinámicas del poder: historia y actualidad de la autoridad andina
Rubrique / Thématique
Tercera parte: La Colonia negociada
Page 227-242
Résumé Les réformes bourboniennes modifient les structures du pouvoir local dès le milieu du XVIIIè siècle, et, plus encore au lendemain de la rébellion de Tupac Amaru. Les curacas ou caciques — autorités seigneuriales qui, jusque-là, constituaient les intermédiaires naturels entre les Indiens et l'État — se virent supplantées par des autorités élues : les alcaldes de indios. C'est sur cette figure du pouvoir que porte cet article, durant un contexte de conflit ouvert qui la met particulièrement en valeur. L'insurrection qui éclate en 1812 dans la région centrale des Andes, à Huanuco, est dite « menée par les alcaldes » et mobilise plusieurs partidos devenant « le point le plus critique du Vice-Royaume », de l'avis même du Vice-Roi Abascal : c'est là un terain de recherche privilégié. Comment s'effectue cette mobilisation ? Acteurs privilégiés, quel rôle jouent les alcaldes lors du conflit même ? Quelles relations entretiennent-ils avec leurs propres communautés, de communauté à communauté, entre eux ou avec les chefs insurgés créoles et les autorités vice-royales ? Quelles conduites adoptent-ils ? Quelles sont les manipulations ou pressions dont ils sont la cible ou dont ils usent ? Alors même que les curacas de sangre perdent leur autorité, c'est pourtant au nom de l'Inca, du « Roi Inca », que les communautés se rassemblent, alcaldes en tête, et c'est cette mémoire que les chefs créoles invoquent également pour entraîner les populations au combat. Déchirant le tissu social, la révolte apporte un éclairage direct sur le rôle de ces acteurs et sur la force des symboles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The structures of power, especially after the rebellion of Tupac Amaru, were modified as a result of the Bourbon reforms instituted in the second half of the XVIIIth century. The curacas or caciques, the native authorities that even today mediate between native commoners and the state, were replaced by elected officials, the native councilmen. This study discusses these power brokers. In order to better elucidate their characteristics, one open conflict is analyzed. This instance is the 1812 insurrection of Huanuco, which is famous for being led by the councilmen, who mobilized various parties, constituting, according to the Viceroy Abascal, in the «the most critical point of my Viceroyalty». How was this mobilization organized? What role did these most privileged councilmen assume? What relationships did they maintain with their own communities, between communities, among themselves, and with creole rebel leaders and viceregal authorities? What types of behavior characterized the councilmen? What were the manipulations and pressures brought to bear on them or that they used? Paradoxically, while the legitimate curacas lost their authority, the communities, led by the councilmen, merged in the name of the «Inca King» with the same memory that the creole leaders invoked to incite the population to fight. The rebellion that signified a tear in the social fabric sheds light directly on the role of these actors and on the significance of the symbols they employed.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/3450