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Titre «Somos peruanos y limpios»Discursos y prácticas en torno al monumento «El Ojo que Llora» de Llinque, Apurímac
Auteur Dorothée Delacroix
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 43, no 2, 2014 Varia
Rubrique / Thématique
Los claroscuros del conflicto armado y sus representaciones
Page 227-244
Résumé Le 3 juillet 2008, un monument aux victimes du conflit armé interne péruvien a été inauguré dans la communauté paysanne de Llinque (Apurímac). Il s'agit ici d'analyser la manière dont les habitants de Llinque évoquent et construisent le passé depuis le présent et à travers ce monument. Face à l'histoire officielle de l'État et au rôle central des mouvements en faveur des droits de l'Homme, comment les paysans se réapproprient un espace discursif et quelles revendications formulent-ils ? Je commence par une analyse critique du processus d'ethnicisation des victimes à travers le mémorial L'Œil qui pleure (El Ojo que Llora) de Lima, avant d'examiner en quoi la construction du discours de victime répond, non seulement à une réalité historique douloureuse, mais aussi à la volonté de négocier les relations de pouvoir actuelles. D'autre part, j'aborde de quelles façons les membres de la communauté paysanne cherchent à se défaire des identités stigmatisées et essentialisées de subversifs et d'Indiens afin d'être considérés comme des citoyens péruviens « propres ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais On the 3rd of July 2008, a monument dedicated to the Peruvian internal armed conflict was inaugurated in the peasant community of Llinque (Apurimac). The focus of this article is the way the inhabitants of Llinque refer to and build the past through the monument by drawing on the present. Dealing with the official state history and the critical role of human right movements, how do the peasants try to make their own discursive space and what are the claims they make? We begin with an analysis challenging the way victims are ethnicized through the public monument before analyzing to what extent the construction of the victim's speech depends both on a painful historical reality and a will to negotiate current relations of power. Moreover, we focus on the way the members of the peasant community are trying to get rid of their stigmatized identities as outsiders and natives in order to be recognized as ordinary Peruvian citizens.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/5203