Titre | L'analyse de la criminalité à Chicago : de nouvelles perspectives offertes par l'économétrie spatiale à une question ancienne | |
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Auteur | Benoît Delbecq, Rachel Guillain, Diego Legros | |
Revue | Revue d'économie régionale et urbaine | |
Numéro | no 1, mai 2015 Espace, statistique et économétrie | |
Rubrique / Thématique | 2. Applications |
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Page | 251-272 | |
Résumé |
La ville de Chicago est souvent perçue comme « la capitale du crime », une mauvaise réputation issue de la prohibition mais aussi liée à son haut niveau de criminalité. Par ailleurs, son urbanisation a été rapide et associée à une hétérogénéité sociale et économique. En conséquence, elle constitue un terrain d'étude privilégié des liens entre ville et criminalité. L'objectif de cet article est de déterminer les causes des crimes violents dans Chicago sur la période 2009-2011. Nos résultats révèlent que la théorie de la désorganisation permet toujours d'appréhender les déterminants du crime violent à Chicago. En ce sens, ils corroborent les résultats d'études empiriques menées dans les années 1990. Ainsi, la crise des subprimes ne semble pas avoir modifié les facteurs explicatifs du crime à Chicago. Relativement aux études existantes sur cette ville mobilisant la même théorie, nous apportons un traitement temporel et une interprétation des impacts des variables en tenant compte des conséquences de l'interdépendance spatiale. Par ailleurs, l'économétrie des modèles de données de panel spatiaux permet une analyse fine des effets de voisinage et une compréhension des effets de diffusion et de frictions du crime dans l'espace urbain. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Chicago earned an infamous reputation as the “crime capital of the world” in the days of organized crime during the prohibition. Nowadays the city still has a high crime rate. Its rapid urbanization has been associated with socio-economic disparities. Consequently, Chicago is an ideal case for studying linkages between urbanism and crime. The objective of this paper is to identify the determinants of violent crime in Chicago over the period 2009–2011. Violent crime in Chicago is generally well explained by our application of the theory of social disorganization. This finding corroborates the results of previous studies conducted on 1990s Chicago crime data. The subprime crisis does not appear to have had an impact on the determinants of crime in the city. Compared to previous studies based on the same theory, we provide an interpretation of the impacts of variables that takes into account the joint temporal and spatial dimension of data. Furthermore, spatial panel econometric tools enable specific analysis of neighborhood effects and provide an understanding of the diffusion and friction effects of crime in urban space. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RERU_151_0251 |