Titre | Des princes scythes aux capitaines des Iasses | |
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Auteur | Nathalie Kálnoky | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 52, décembre 2006 Iran et Occident. Hommage à Kasra Vafadari | |
Page | 65-84 | |
Résumé |
Aujourd'hui encore, la Hongrie – tout en étant en elle-même une exception ethnico-linguistique en Europe – voit s'exprimer des sensibilités identitaires variées. Non pas celles d'ethnies clairement différenciées (slovaque, croate, serbe, roumaine), mais celles de communautés tout à la fois magyarophones et attachées à leur particularisme au sein de l'histoire hongroise. C'est en effet dans l'histoire médiévale hongroise qu'apparaissent ces communautés privilégiées : Sicules et Saxons en Transylvanie (aujourd'hui en Roumanie), Allemands du Szepes en Haute-Hongrie (aujourd'hui Slovaquie), Coumans et Iasses dans la Grande Plaine (Puszta), entre le Danube et la Theisse (Tisza) et Petchenègues pour l'essentiel entre le Danube et le lac Balaton. La présence en Hongrie des Iasses (qui à l'origine ont parlé une langue iranienne très proche de l'ossète actuel) est documentée à partir de 1323. Au vu de cette charte qui autorise les Iasses à désigner leurs notables et non plus à obéir aux notables coumans et également en raison des localisations attestées des uns et des autres, il est difficile de complètement dissocier l'étude de ces groupes. Cependant, il s'agit bien de deux entités culturelles différentes, même si leur histoire statutaire en Hongrie fut commune. Après un rappel des conventions – et des confusions – de traduction du nom hongrois Jász et un aperçu des occurrences de populations iraniennes tant dans l'histoire des Hongrois avant leur arrivée en Pannonie que dans celle du bassin des Carpates, les principaux points du statut des Iasses dans la Hongrie médiévale (XIIIe-XVIe siècle) seront présentés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
To this day in Hungary – itself an ethnic and linguistic exception in Europe – awareness of a variety of ancient traditions and identities persists. Not those that readily come to mind (Slovaks, Croatians, Serbs or Romanians), but those of communities that have long since adopted the Hungarian language, while harbouring a keen sense of their distinctive presence in the country's history. It was in the Middle Ages that these privileged communities first appeared: Széklers and Saxons in Transylvania (today in Romania), Germans in the Szepes region of Upper Hungary (today Slovakia), Cumans and Iasians in the plains between the Danube and the Tisza and Pechenegs, mostly between the Danube and Lake Balaton. The presence in Hungary of the Iasian community (originally speaking an Iranian language, close to modern Ossetian) was first documented in 1323. A charter of that year authorised the Iasians to elect their own officials and removed them from the authority of Cuman notables, but givens their geographic localisation and structural evolution the study of Iasians and Cumans is inseparable. Yet, they are two distinct cultural entities, even if their statutory evolution in Hungary was shared. Following a look at the conventions – and confusions – regarding the translations of the Hungarian term Jász, this study traces the presence of Iranian peoples, both in the history of the Hungarians before their arrival in Pannonia and following their settlements in the Carpathian Basin, and goes on to examine key aspects of their status in mediaeval Hungary (13th – 16th centuries). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/615 |